Zendesk, une société de développement logiciel danoise, a confirmé, le 24 juin, son rachat par un groupe de fonds d’investissement. Celui-ci est composé de Hellman & Friedman et Permira, deux sociétés américaines de capital-investissement. L’acquisition est estimée à 10,2 milliards de dollars.

Zendesk racheté pour 10,2 milliards de dollars

Fondé en 2007, Zendesk propose aux entreprises des logiciels leur offrant de l’aide dans la communication avec leurs clients. Basée à San Francisco, la société compte près de 5 500 employés et plus de 160 000 utilisateurs. Cette dernière a annoncé s’être fait racheter à hauteur de 77,50 dollars par action. Une offre de 34 % supérieure à sa valeur sur le marché boursier le 23 juin.

Mikkel Svane, fondateur et PDG de l’entreprise, indique dans un communiqué que ce rachat est « le début d’un nouveau chapitre pour Zendesk avec des partenaires qui sont alignés sur la force de nos produits agiles et de notre équipe talentueuse. Ils s’engagent à fournir les ressources et l’expertise nécessaires pour poursuivre notre trajectoire de croissance ».

L’entreprise, qui propose également une plateforme de service client en cloud, a attiré l’attention de Hellman & Friedman et Permira. Pour Ryan Lanpher, associé chez Permira, « Zendesk a réinventé les logiciels de service client et donne aux entreprises les moyens de transformer la façon dont elles communiquent avec leurs clients dans un monde de plus en plus numérique ».

Approuvé de façon unanime par le conseil d’administration de Zendesk, ce rachat devrait être finalisé d’ici le dernier trimestre de l’année.

Une entreprise indécise

Si ce rachat permet aux actionnaires d’obtenir une plus-value sur la valeur de leurs actions, ce n’est pourtant pas la plus grosse offre que Zendesk ait vu passer. L’entreprise danoise a refusé en février une proposition d’acquisition s’élevant à 17 milliards de dollars de la part d’une société dont le nom reste inconnu.

Début juin, Zendesk arrivait au terme d’un accord pour racheter la plateforme de gestion de sondages et d’études de marché Momentive, anciennement SurveyMonkey. Fixée à 4,1 milliards de dollars, cette acquisition a été rejetée par le fonds activiste Jana Partners, un de leurs actionnaires. Spécialisé dans l’investissement événementiel, Jana estimait que ce rachat ralentirait la croissance de Zendesk et diminuerait l’intérêt des acheteurs pour l’entreprise. Suite à ce refus catégorique, la société danoise a déclaré vouloir se tenir loin de toutes propositions afin de rester indépendante.

Avec 3 % des parts de la société, Jana Partners met la pression à Zendesk. Le Wall Street Journal rapporte que le fonds souhaiterait le remaniement du conseil d’administration. Le départ de Mikkel Svane de son poste de PDG serait l’une de leurs revendications principales.