Malgré les efforts du Royaume-Uni, Arm devrait bien être listé sur en Bourse aux États-Unis. C’est ce qu’a confirmé, Masayoshi Son, le PDG de SoftBank, propriétaire de l’entreprise.
Voilà plusieurs mois qu’Arm s’affaire à trouver une issue financière à l’avortement de son rachat par Nvidia. Après une longue joute politique impliquant divers pays et acteurs industriels, sans compter l’ingérence de sa succursale chinoise, SoftBank, qui a racheté Arm en 2016, a fini par viser une introduction en Bourse. Seulement, plusieurs marchés se proposaient au géant nippon. Le siège social de la société étant basé à Cambridge, elle pourrait se tourner vers la Bourse de Londres, mais également vers Wall Street, terrain propice à la cotation des grandes sociétés technologiques. Dès le mois de mars, Masayoshi Son n’avait laissé aucune ambiguïté sur ses projets. « Les États-Unis sont le marché que nous envisageons pour l’introduction en Bourse d’Arm, et très probablement le Nasdaq » avait-il dévoilé.
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Dernièrement, à l’occasion d’une réunion annuelle avec les actionnaires, Masayoshi Son a laissé entendre que le concepteur de semi-conducteurs, malgré son pavillon, était mieux taillé pour les États-Unis. « La plupart des clients d’Arm sont basés dans la Silicon Valley et… les marchés boursiers aux États-Unis seraient ravis d’avoir Arm » a-t-il expliqué. Il a également évoqué des demandes l’incitant à privilégier la Bourse britannique, sans en dire plus. Lorsque SoftBank avait fait main basse sur Arm, l’entreprise bénéficiait d’une cotation principale à Londres, et d’une secondaire aux États-Unis.

Masayoshi Son, PDG de SoftBank. Photographie : Getty Images.
La semaine dernière, le Financial Times a rapporté que le gouvernement britannique songeait à jouer la carte de la sécurité nationale, en cas de destination qui lui serait défavorable. Néanmoins, les décisionnaires seraient divisés sur le pouvoir que lui octroie le National Security and Investment Act (NSIA) et si SoftBank ne pourrait pas alors se retourner contre lui.
Mais seulement voilà, les licences d’Arm sont utilisées dans 95% des smartphones dans le monde, en faisant un véritable fleuron industriel national. Une arrivée au Nasdaq serait perçue comme un véritable désaveu pour le Royaume-Uni.