Ferrari a profité d’une réunion avec ses investisseurs le 16 juin pour annoncer sa stratégie en matière de véhicules électriques. Le constructeur dévoilera son tout premier véhicule entièrement électrique d’ici 2025. Il ne compte pas abandonner les moteurs thermiques pour autant et se fixe un objectif de neutralité carbone pour 2030, en phase avec les attentes de l’Union européenne.

Ferrari possède quatre modèles de voitures hybrides

Ferrari souhaite proposer 60% de véhicules électriques d’ici 2026, cela inclut des voitures entièrement électriques et des modèles hybrides. La part de voiture thermique dans son offre restera donc importante. Pour parvenir à développer ses nouvelles voitures, le constructeur italien va emprunter le moteur hybride utilisé dans la Formule 1. Son moteur électrique sera quant à lui « conçu, fabriqué et assemblé à Maranello [ndlr : le site historique des usines Ferrari en Italie] pour garantir une expérience de conduite unique, dérivée des technologies utilisées pour la course », précise l’entreprise dans son communiqué.

La première voiture hybride de Ferrari, la SF90 Stradale, avait été dévoilée en 2019. Ferrari dispose désormais de quatre modèles différents de voitures hybrides en incluant la Stradale. Il y a la 296 GTB, disponible depuis 2021 et équipée d’un moteur V6. Les deux autres modèles sont la 812 Superfast avec un moteur V12, et la dernière en date, la Roma. Dans les faits, plus de la moitié des véhicules Ferrari sont déjà hybrides.

La première voiture électrique n’est pas pour tout de suite

Annoncée l’année dernière, la première voiture entièrement électrique de Ferrari arrivera en 2025. Le chef de la direction, Benedetto Vigna, explique que cette voiture sera « ancrée dans notre héritage en matière de course automobile et tirera profit de nombreuses technologies tout en conservant l’authenticité et la cohérence de la marque ». Elle utilisera une batterie conçue dans une usine Ferrari dédiée à Maranello.

Le constructeur souhaite atteindre la neutralité carbone d’ici 2030 en prenant plusieurs mesures. La première étape est l’utilisation de panneaux photovoltaïques et de piles à combustible pour les systèmes électriques des voitures. La transition vers des alternatives électriques va réduire de 50% les émissions de CO2 lors de la phase d’utilisation des voitures. Ferrari veut aussi diminuer de 30% les émissions liées aux matériaux utilisés pour la fabrication des batteries.

Malgré ses progrès dans le secteur des voitures hybrides, l’entreprise se concentre encore sur les moteurs à combustion. Elle dit vouloir développer des solutions pour améliorer l’efficacité énergétique des moteurs et pour trouver des carburants alternatifs.

Le Parlement européen a validé le 8 juin un règlement pour interdire la vente des véhicules thermiques d’ici 2035, mais Ferrari ne sera probablement pas concerné par la mesure. En effet, le bien nommé « amendement Ferrari » a été retenu au sein du projet de loi. Il dispense les véhicules de luxe, produits à moins de 1000 unités l’année, d’avoir à respecter des objectifs d’émissions. Ferrari, qui a vendu 11 115 voitures, tous modèles confondus, en 2021, pourrait donc continuer à vendre ses voitures thermiques si le texte de loi est adopté tel qu’elle à l’automne 2022.