Après plusieurs mois de discussions, la Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis a publié, le 13 juin, un rapport au sujet de SpaceX. Celui-ci se penche sur l’impact du site de lancement de Boca Chica, au Texas, sur l’environnement qui l’entoure. D’après le document, la société d’Elon Musk va pouvoir continuer de développer sa base privée et procéder aux décollages de divers appareils, à condition de suivre quelques directives.

La FAA valide le projet d’expansion de SpaceX

75. C’est le nombre de changements que SpaceX devra faire s’il souhaite étendre son site de lancement installé à Boca Chica, au sud du Texas. Ces demandes viennent du rapport mis en ligne par la FAA le 13 juin. L’étude, initialement prévue pour le mois de décembre 2021, a dévoilé qu’il n’était pas nécessaire, pour l’entreprise californienne, de préparer une déclaration d’impact sur l’environnement. Il s’agit d’un type de document visant à déterminer les effets des activités d’une société sur l’écosystème alentour. Cela peut prendre plusieurs années avant qu’il ne soit analysé et validé.

Dans le cas des lanceurs, la FAA a indiqué (PDF) que les fusées Starship « n’affecteront pas de manière significative la qualité de l’environnement ». Les infrastructures de Boca Chica, elles, ne devraient pas empiéter sur les activités biologiques de la zone.

Représentation satellite du site de Boca Chica

Vue satellite du site de lancement de SpaceX de Boca Chica, au Texas. Image : Google Earth.

Pour autant, l’agence américaine demande à l’entreprise dirigée par Elon Musk de prendre des mesures en vue d’atténuer les effets de la base sur l’environnement. Chacune d’entre elles devra être complétée avant de pouvoir procéder à l’expansion du site et aux lancements des prochaines fusées.

En attendant de commencer à répondre aux attentes de la FAA, SpaceX s’est félicité sur Twitter d’avoir fait « un pas de plus vers le premier vol orbital du Starship ».

Des mesures respectueuses de l’environnement et des populations

Parmi les mesures exigées (PDF), plusieurs s’adressent au respect de la vie des habitants résidant non loin du site de lancement. SpaceX devra améliorer son système alertant la population du décollage d’un appareil en donnant des informations en temps réel sur l’avancée de ces activités par SMS. L’entreprise ne pourra pas fermer les routes autour de la base de Boca Chica lors des jours fériés. De plus, ces barrages ne pourront pas excéder les 500 heures de fermeture, avec 300 heures supplémentaires autorisées en cas d’urgence.

Concernant les effets sur la faune et la flore qui bordent le site, SpaceX devra faire attention à l’éclairage artificiel émanant de la zone de lancement. Situées aux abords d’une plage, les lumières pourraient gêner la reproduction des tortues de mer qui s’y rendent pour pondre leurs œufs.

Cependant, la FAA n’est pas la seule institution impliquée dans l’étude environnementale de Boca Chica. Elon Musk prévoit de construire sur 17 demi-hectares de terrain sensibles, y compris des zones humides. Pour ce faire, l’Army Corps of Engineers, le Corps du génie de l’armée de terre des États-Unis, dont la mission est de réduire le risque de catastrophes, doit encore approuver le projet.