Il y a quelques jours, Meta Pharmaceuticals, une start-up spécialisée dans les biotechnologies basée à Shenzhen, a obtenu un financement de 15 millions de dollars pour fabriquer des médicaments contre les maladies auto-immunes grâce à l’intelligence artificielle.

Fabriquer des médicaments grâce à l’intelligence artificielle

Les investisseurs ne manquent pas d’intérêt pour les entreprises qui se servent de l’intelligence artificielle pour découvrir et fabriquer des médicaments à petites molécules. Plus tôt cette année, la société Immunai, basée à New York, a levé 215 millions de dollars pour créer un « atlas » du système immunitaire humain. Insilico, une autre société basée à Hong Kong, a également obtenu un financement de 60 millions de dollars. Avec ces 15 millions de dollars, Meta Pharmaceuticals va développer des technologies émergentes dans le domaine de l’immuno-métabolisme.

Ce champ d’application est récent. Il a pour objectif d’étudier la relation entre les disciplines historiquement distinctes de l’immunologie et du métabolisme. Les médicaments créés à l’aide de cette nouvelle méthode sont censés réguler le système immunitaire plus efficacement et avec moins d’effets secondaires. Originaire du sud-ouest de la Chine, Xu Ke, co-fondateur et CEO de Meta Pharmaceuticals, a déjà mené des recherches au Memorial Sloan Kettering Cancer Center, l’un des meilleurs hôpitaux pour le traitement du cancer aux États-Unis.

Meta Pharmaceuticals : une société prometteuse

Cette jeune pousse n’a que 10 mois d’existence, mais elle semble être très ambitieuse. En réalité, Meta Pharmaceuticals est un projet incubé par Xtalpi, une société chinoise fondée en 2014 qui a levé près de 800 millions de dollars auprès de Tencent, Softbank Vision Fund et Sequoia Capital China. Meta Pharmaceuticals et Xtalpi sont complémentaires : XtalPi se charge de la découverte des médicaments. Une fois qu’un « candidat pré-clinique » est identifié, Meta Pharmaceuticals peut prendre le relai pour mener à bien le développement grâce à l’intelligence artificielle et les essais cliniques.

Selon Xu Ke, « notre technologie a le potentiel d’être utilisée pour traiter un large éventail de maladies auto-immunes, des cancers et des maladies dégénératives associées à l’âge. Il est encore trop tôt pour partager plus de détails mais nous prévoyons de commercialiser nos médicaments dans le monde entier d’ici quelques années ». La société se trouve dans une zone de libre-échange dédiée à l’innovation à Shenzhen. Un environnement stimulant et l’une des nombreuses initiatives gouvernementales visant à promouvoir la collaboration technologique entre les entreprises de Shenzhen et celles de l’île de Hong Kong.