WhatsApp, la célèbre messagerie de Meta est toujours dans le viseur des autorités de régulation européenne. La Commission européenne, au côté du réseau de coopération en matière de protection des consommateurs (CPC), réitère sa demande d’en savoir plus sur la manière dont l’application se sert des données des utilisateurs. L’autorité européenne donne un mois à Meta pour répondre, dans le cas contraire la société de Mark Zuckerberg devra payer une amende.

La Commission européenne ne lâche pas l’affaire

À la suite du mouvementé changement des conditions d’utilisation de WhatsApp en 2021, la Commission européenne avait déjà demandé à Meta, en janvier 2022, de détailler les modifications apportées. Par souci de transparence, l’entreprise américaine avait expliqué communiquer l’utilisation faite des données avec ses utilisateurs. Pour ce faire, elle envoyait des notifications à l’intérieur de l’application. La Commission n’a pas jugé cette réponse suffisante et a même estimé qu’elle était confuse pour les consommateurs.

En espérant cette fois-ci obtenir une réponse convaincante, les instances européennes ont renouvelé leurs exigences. Elles menacent d’infliger à Meta une amende s’élevant jusqu’à 4% du chiffre d’affaires annuel du géant de la tech s’il ne répond pas dans le délai imparti. Didier Reynders, Commissaire européen à la justice insiste pour que la messagerie « respecte les règles de l’Union européenne qui protègent les consommateurs et les droits fondamentaux ».

Le but de cette requête est aussi de mieux comprendre le modèle économique de WhatsApp. La Commission européenne et le CPC se questionnent notamment sur l’utilisation commerciale qui est faite des données. Ils veulent savoir si Meta tire des revenus de ces données personnelles et faire en sorte que les utilisateurs soient informés à ce sujet.

WhatsApp, la bête noire de Meta ?

Les controverses liées à la politique de WhatsApp ne datent pas d’hier. En septembre 2021, la messagerie a écopé d’une amende de 225 millions d’euros pour violation du règlement général sur la protection des données (RGPD). Quatre violations avaient été retenues, la plus grave étant le partage de données personnelles entre WhatsApp et Facebook, selon le Comité européen de la protection des données.

Meta vient d’annoncer le 26 mai une remise à neuf de sa politique de confidentialité. Le but est de la rendre plus lisible pour les utilisateurs et ainsi répondre aux attentes des autorités de régulation. Étrangement, WhatsApp ne fait pas partie de ces modifications…