Il y a quelques jours, Ethereum achevait avec succès la répétition générale de la plus importante mise à niveau de son histoire. Après avoir été repoussée à plusieurs reprises au cours des dernières années en raison de défauts majeurs, cette métamorphose devrait enfin avoir lieu et elle est très attendue.

La fin de la preuve par le travail au profit de la preuve d’enjeu

C’est la fin de la preuve par le travail. Afin de valider les transactions dans la blockchain, Ethereum va désormais utiliser la preuve d’enjeu, au détriment de la preuve de travail. L’enjeu de cette nouvelle méthode est avant tout écologique. La preuve de travail, utilisée actuellement, est un processus très énergivore et son impact sur l’environnement est conséquent. En effet, les cryptomonnaies comme l’Ethereum et le Bitcoin sont souvent critiquées pour leur processus de minage. Ce travail implique des équations mathématiques complexes qu’un grand nombre de machines s’efforcent de résoudre.

La preuve d’enjeu nécessite beaucoup moins d’énergie que le minage et se traduira par des transactions plus rapides. C’est une petite révolution dans le monde des crypto-actifs. Pour s’assurer que cette transition se passerait dans les meilleures conditions, Ethereum a fait un test géant sur son plus ancien réseau de test. Les développeurs ontsimulé un processus identique à celui que le réseau principal exécutera cet automne. Les réseaux de test permettent d’essayer de nouvelles choses avant qu’elles ne soient déployées sur la blockchain principale, ce qui leur donne le temps d’apporter les ajustements nécessaires.

Le processus de fusion fonctionne

Mercredi 8 juin, ce test a montré que le processus de validation par la preuve d’enjeu réduit considérablement l’énergie nécessaire à la vérification d’un bloc de transactions, et a également prouvé que le processus de fusion fonctionne. Selon Auston Bunsen, co-fondateur de QuikNode, « aucun bug ne s’est produit. Tout s’est déroulé dans les meilleurs conditions imaginables ». Tim Beiko, coordinateur des développeurs du protocole d’Ethereum, confirme. Il précise que le réseau est stable et que le test a tout de même permis de pointer du doigt « quelques problèmes mineurs connus ». Ils devraient être rapidement résolus.

Depuis décembre 2020, la communauté Ethereum teste cette nouvelle méthode de minage. Beiko a déclaré que ce test a permis aux développeurs de s’assurer que le logiciel exécutant le protocole Ethereum était stable et « que tout ce qui a été construit au-dessus du réseau était prêt pour la transition ». D’autres tests devraient encore avoir lieu d’ici octobre. Ils donneront aux développeurs des occasions supplémentaires de voir ce qui pourrait ne pas fonctionner avant la transition officielle. La direction précise que « les utilisateurs doivent être conscients que cette nouvelle version d’Ethereum ne nécessite aucune action de leur part et que cette transition ne créera pas non plus de nouveaux jetons ».