En 2027, la valeur des paiements sur mobiles, validée par la biométrie, atteindra 1,2 billion de dollars dans le monde, 365 % plus que les 332 milliards de dollars de 2022. Voilà l’estimation d’une étude publiée le 30 mai par le cabinet Juniper Research sur le sujet, publiée le 30 mai.

La biométrie est déjà partout

La biométrie, l’identification grâce à la reconnaissance faciale, les empreintes digitales ou autres caractéristiques physiques uniques est en train de largement se démocratiser. Les données biométriques sont de plus en plus utilisées pour des papiers d’identité ou encore des cartes de crédit.

En 2022, 99,6 % des smartphones sont dotés d’un système de reconnaissance faciale et 91,5 % d’un scanner d’empreinte digitale. Le bon vieux mot de passe à la sécurité discutable est voué à péricliter.

Juniper Research reconnaît qu’au « niveau mondial, la confiance des consommateurs dans la biométrie est mitigée », mais cette omniprésence devrait voir cet indicateur remonter. Le paiement mobile en bénéficiera par ricochet.

Pour le cabinet les cinq prochaines années seront une période de transition pour la biométrie comme système de paiement sur smartphone. Elle recèle beaucoup d’avantages, le principal est d’être très simple d’utilisation tout en étant sécurisée. Les systèmes de sécurité trop complexes ont tendance à faire fuir les consommateurs.

La confiance est la clef du succès

Plusieurs facteurs vont entraîner cette transition. Tout d’abord l’arrivée de service de paiement des fabricants sur leurs appareils, par exemple Apple Pay. L’adoption en 2015 de la deuxième directive sur les services de paiement de l’Union européenne (PSD2), mêlé à la mise en œuvre, il y a un peu plus d’un an du « Strong Customer Authentification » (SCA).

« L’exigence SCA de la PSD2 a poussé les institutions financières à mettre en œuvre l’authentification biométrique. Pour répondre à cette exigence, les institutions financières ont capitalisé sur les capacités d’authentification biométrique des smartphones » analyse Juniper Research.

Les systèmes biométriques, comme toute sécurité, ne sont pas inviolables ni dénoués de problèmes. Le stockage de données biométriques, propres à chaque individu pose de sérieuses questions de protection de vie privée.

Juniper préconise que pour « maintenir la confiance et réduire la fraude, les institutions financières mettent en place une authentification progressive. L’authentification par étapes, où certaines transactions sont soumises à l’approbation biométrique sur la base d’une évaluation du risque ». La confiance sera la clef de la réalisation des prédictions du cabinet.