Karl Racine, procureur général de Washington DC, a déclaré qu’il allait poursuivre (pdf) le patron de Meta (anciennement Facebook) dans le cadre du scandale de Cambridge Analytica. Il accuse Mark Zuckerberg d’avoir violé les règles de protection des consommateurs.

Mark Zuckerberg accusé personnellement

Les déboires de Meta dans l’affaire Cambridge Analytica sont loin d’être terminés. Le procureur général du district de Columbia a décidé d’intenter un procès contre Mark Zuckerberg. Ce n’est pas l’entreprise qui est visée cette fois-ci, mais bien l’homme. Le fondateur de Facebook est accusé personnellement. Maintenant que nous savons que des employés avaient lancé l’alerte dès 2015 et que les patrons de Facebook étaient au courant du scandale Cambridge Analytica, Karl Racine reproche à Mark Zuckerberg d’avoir participé au premier plan à la prise des décisions qui a conduit à l’importante violation de données que nous connaissons.

Karl Racine affirme que Zuckerberg « a contribué à une mauvaise surveillance et protection des données des utilisateurs par Facebook et à la mise en œuvre d’accords de confidentialité trompeurs ». Selon la plainte, cela a permis à la société de conseil Cambridge Analytica, d’acquérir des données personnelles sur plus de 70 millions d’américains, dont plus de 340 000 résidents de Washington DC. Comme nous le savons désormais, l’entreprise aurait utilisé ces données pour aider à influencer les électeurs lors de l’élection présidentielle de 2016 grâce au ciblage des publicités politiques.

Le scandale Cambridge Analytica n’a pas fini de faire couler de l’encre

Meta, l’entreprise de Mark Zuckerberg, a déjà été poursuivie pour ce scandale en 2018, mais l’affaire est toujours en cours. Cette fois-ci, le procureur général s’en prend directement au patron de l’entreprise. En vertu de la loi sur les procédures de protection des consommateurs de la juridiction, qui interdit les pratiques commerciales déloyales et trompeuses, les individus sont « responsables des actions d’une entreprise dont ils avaient connaissance, qu’ils contrôlaient ou qu’ils n’ont pas réussi à arrêter ». Voilà pourquoi le patron de Meta risque gros dans ce procès.

Le procureur général demande un procès avec jury. Il souhaite que le CEO de Meta s’abstienne de toute violation future de cette loi de protection des consommateurs et qu’il paie des dommages et intérêts. Karl Racine estime que « ce procès est non seulement justifié en raison des conséquences du scandale Cambridge Analytica, mais il est aussi nécessaire. Il envoie un message selon lequel les dirigeants d’entreprise, y compris les grands patrons, seront tenus responsables de leurs actions ». Il ajoute que « c’est l’enquête en cours et les preuves découvertes qui nous poussent à engager ce procès ».