Le fabricant américain de semi-conducteurs, Broadcom, serait en négociation pour acheter VMware, spécialisé dans le cloud et les logiciels professionnels, selon les informations de Bloomberg, publiées le lundi 23 mai. Comme beaucoup d’entreprises de la tech Broadcom cherche à diversifier ses activités. Cette acquisition est une nouvelle étape dans la stratégie de l’entreprise qui est prête à dépenser 40 milliards de dollars.
Acquisition de logiciels et d’un service de cloud computing
2022 est une année marquée par les acquisitions dans le secteur de la tech, notamment dans le domaine du cloud. En mars dernier, Intel rachetait la start-up Granulate Cloud Solution pour faire face à ses concurrents. Broadcom, géant américain des semi-conducteurs veut aussi se tourner vers le cloud à en croire Bloomberg.
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L’entreprise s’intéresse notamment au service de cloud computing de VMware. Ce rachat, qui devrait se faire en espèces et en action, aurait lieu dans un futur proche. Le fabricant de puces est valorisé à 222 milliards de dollars contre 40 milliards de dollars pour VMware. Le montant que devrait dépenser Broadcom est tel que l’autorité antitrust américaine sera forcée d’intervenir.
VMware représente un atout pour diversifier l’activité économique de Broadcom qui commence à rencontrer des difficultés pour fournir certains clients en semi-conducteurs. En effet, VMware dispose d’une vaste offre de logiciels de gestion de serveurs et d’une position forte dans le marché du cloud « hybride ».
Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises disposent d’une infrastructure cloud mixte. C’est-à-dire qu’elles mélangent les services cloud publics comme ceux d’Amazon et Microsoft avec des réseaux privés, comme celui de VMware. Cette acquisition serait donc un double atout pour Broadcom, qui pourrait disposer de ses propres infrastructures cloud pour son usage en interne ou pour proposer ce service à d’autres entreprises.
Une stratégie pour remédier à la fin du contrat entre Apple et Broadcom ?
La stratégie d’acquisition de Broadcom pour diversifier ses activités a démarré en 2018 avec le rachat de la société CA Technologies pour 19 milliards de dollars. Il s’agit d’une entreprise qui fournit notamment des logiciels professionnels pour la gestion de projets. En 2019 elle s’approprie également NortonLifeLock, anciennement Symantec, spécialiste de la sécurité informatique, pour 10,7 milliards de dollars.
De son côté, VMware a retrouvé son indépendance en novembre 2021, lorsque le géant de l’informatique, Dell, a retiré sa participation de 81% dans le capital de la société. Cependant, le fondateur de Dell, Michael Dell, reste encore le PDG de VMware, dont il possède 40% des actions.
La décision d’Apple, en décembre 2021 d’intensifier la production de semi-conducteurs en interne, au détriment de ses principaux fournisseurs, a en partie motivé Broadcom à étendre ses activités. La marque à la pomme est l’un des plus gros clients de Broadcom depuis 2020 avec qui elle a signé un contrat de 15 milliards de dollars.
La société est aussi dans le viseur de la Commission fédérale du commerce (FTC) des États-Unis depuis l’été dernier. Elle avait accusé Broadcom d’abus de position dominante et d’exercer un comportement monopolistique dans le secteur des semi-conducteurs. L’entreprise a garanti qu’elle ne mettrait plus en place d’accord d’exclusivité restrictif.