Electronic Arts (EA) chercherait à se faire racheter ou à fusionner. C’est du moins ce qu’a rapporté le média américain Puck, le 20 mai. Avec l’effervescence qui englobe la concentration du secteur du jeu vidéo et après le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft, l’un des plus gros éditeurs de jeux au monde pourrait être le prochain sur la liste.

Electronic Arts désire être racheté

Des sources ont révélé à Puck que le géant du jeu vidéo avait discuté avec plusieurs grands noms de l’industrie dans le cadre d’un rachat ou d’une fusion. Parmi les intéressés, Disney, Amazon, Apple et NBCUniversal. C’est avec ce dernier que les négociations sont allées les plus loin. Brian Roberts, directeur général de Comcast, la maison mère de NBCUniversal, a proposé à Andrew Wilson, directeur général d’EA, de fusionner le média et l’éditeur de jeux vidéo.

Après plusieurs semaines de discussions, l’accord devait placer Comcast comme l’actionnaire majoritaire de la nouvelle entité tout en laissant Wilson à la direction. Jeff Shell, directeur général de NBCUniversal, aurait été promu à un autre poste. Cependant, l’accord est tombé à l’eau le mois dernier. La cause ? Une mésentente concernant le prix de rachat et la définition de la structure.

John Reseburg, porte-parole pour Electronic Arts, a indiqué à Puck que l’entreprise ne souhaitait pas communiquer « sur les rumeurs et les spéculations autour des fusions et des acquisitions. Nous sommes fiers d’être en position de force et de croissance, avec un portfolio de jeux étonnants, construits autour d’une propriété intellectuelle puissante, réalisés par des équipes incroyablement talentueuses, et une communauté de plus d’un demi-milliard de joueurs. Nous voyons un avenir très brillant devant nous ».

Pour le moment, le média américain précise que « EA s’est obstiné dans sa quête d’une vente et s’est enhardie dans le sillage de l’accord Microsoft-Activision. D’autres [sources] affirment qu’EA est principalement intéressé par un accord de fusion qui permettrait à Wilson de rester directeur général de la société fusionnée. »

Le jeu vidéo, un secteur en perpétuel mouvement

En ce moment, rachats et fusions sont monnaie courante au sein de l’industrie du jeu vidéo. En janvier dernier, l’acquisition d’Activison Blizzard par Microsoft pour 68,7 milliards de dollars avait secoué le secteur. Il s’agit de l’opération la plus importante de toute l’histoire de Microsoft, la plaçant juste derrière Tencent et Sony comme l’une des entreprises de jeux vidéo la plus puissante au monde. Fin janvier, c’est Sony qui annonçait le rachat de Bungie, le studio derrière les sagas Halo et Destiny, pour 3,6 milliards de dollars. La perspective de se faire dépasser par ses concurrents fait peur à EA qui craint pour sa place parmi les leaders mondiaux.

De plus, la volonté d’Electronic Arts de trouver un acquéreur survient alors que l’éditeur se sépare des droits de licences phares. Son accord avec Disney pour l’exploitation de Star Wars expire en 2023 et ne sera pas renouvelé. Plus récemment, EA a annoncé la fin de 30 ans de partenariat avec la FIFA, la Fédération Internationale de Football Association, obligeant les prochains jeux de la franchise à changer de nom. Quelques nuages planent sur l’avenir brillant décrit par son porte-parole.