Grâce à une mobilisation inédite du public, le groupe Kalush Orchestra a remporté l’Eurovision 2022 pour l’Ukraine, le samedi 14 mai. Le lendemain la police italienne, l’événement s’est déroulé à Turin, a révélé que la fête a failli être gâchée par des pirates pro-russes.

L’Eurovision sous le signe de la guerre

Volodymyr Zelensky, le président ukrainien a exulté « Notre courage impressionne le monde, notre musique conquiert l’Europe ! », après la victoire de son pays. Sans surprise l’ombre de la guerre avec la Russie a plané sur toute cette soirée où beaucoup pariaient sur la victoire de l’Ukraine.

La Russie, elle-même, était exclue de la compétition. Il n’en fallait pas plus pour désigner la compétition comme une cible pour le prolifique groupe de hackers pro-russe Killnet et son affilié légion.

Le 15 mai, la police italienne a révélé avoir dû activer une salle d’opération pour assurer la cyberdéfense de l’événement. Elle a déclaré sur les réseaux sociaux avoir « neutraliser et repousser les attaques », grâce à l’aide de l’équivalent local de l’ANSSI, le Centre national de lutte contre la cybercriminalité (CNAIPIC).

Reuters rapporte que des cyberattaques ont été lancées durant lors de la finale, le week-end, mais aussi lors des demi-finales le mardi 10 mai. Elles se sont concentrées durant les votes et les représentations. Le même groupe a également lancé une attaque contre plusieurs institutions italiennes, dont le Sénat.

Les hackers pro-russes n’ont pas réussi à réellement perturber l’événement

Les autorités sont parvenues à récupérer des informations sur le très populaire groupe Telegram de Killnet, pas loin de 60 000 abonnés, afin d’anticiper les cibles des pirates. Elles affirment également les avoir localisés géographiquement.

La fête s’est effectivement déroulée sans perturbations notables. Le succès de Kalush Orchestra avec sa musique Stefania offre la possibilité à l’Ukraine d’accueillir la prochaine édition sur ses terres. Volodymyr Zelensky a émis le souhait d’accueillir la compétition « un jour, à Marioupol », ville symbole où les soldats ukrainiens résistent à l’armée russe qui tente d’en récupérer le contrôle total.