Le très connu SoftBank Vision Fund compte réduire ses investissements de plus de la moitié. C’est qu’a annoncé aujourd’hui Masayoshi Son, PDG de SoftBank. Il faut dire que le fonds d’investissement a publié de très mauvais résultats annuels. 3,5 billions de yens, soit 26,3 milliards d’euros sont partis, pour l’instant, en fumée. Le pire score depuis son lancement en 2017.

Une conjoncture peu intéressante pour SoftBank

Imaginé par Masayoshi Son, le Vision Fund est au cœur de la stratégie de repositionnement de SoftBank en tant que société d’investissement. Pendant plusieurs années, le fonds a brillé par les grands noms qu’il a soutenus ou soutien encore : Boston Dynamics, WeWork, ARM, ByteDance, Grab… De grands noms, mais qui n’ont pas toujours été de grands coups.

Désormais, la conjoncture vient déstabiliser les cours de ses investissements. Entre l’inflation, l’augmentation des taux d’intérêt, la guerre en Ukraine, ou encore le retour du Covid-19 en Chine, les Bourses retiennent leur souffle. « Quand le monde est en désordre, SoftBank devrait jouer la défense » explique le PDG de SoftBank. Ainsi, le Vision Fund va continuer d’investir, mais « le montant des nouveaux investissements sera réduit de moitié ou pourrait n’être que d’un quart ».

De plus, la grande vague de répression régulatrice sur les technologies menée par Xi Jinping depuis plus d’un an a malmené les stars du pays, dans lesquelles SoftBank avait placé des fonds. C’est notamment le cas d’Alibaba qui fut la tête de Turc du PCC. Sa valorisation a baissé de plus de moitié. « Il y a de merveilleuses entreprises en Chine et nous y investirons, mais avec de plus petites transactions », a précisé Masayoshi Son.

Il reste cependant confiant sur un retour à la normale prochain, « Dans un an ou deux, je pense que le marché boursier se redressera et que le moment sera venu de passer à l’offensive. » En attendant, SoftBank a tout de même de bonne nouvelle sur de prochaines rentrées d’argent. Un de ses joyaux du moment, le concepteur de puce ARM, après une tentative de rachat par Nvidia avortée, pourrait rentrer en Bourse. Ce sont en tout cas les projets de la banque japonaise, qui pourrait en tirer plusieurs milliards d’euros.