Le réseau social veut s’attaquer aux « hackers de l’engagement ». Sur LinkedIn, de plus en plus d’utilisateurs jouent avec les algorithmes pour faire le buzz et maximiser les performances de leurs contenus. Si cette pratique n’est évidemment pas interdite, elle semble agacer en interne. Voilà pourquoi LinkedIn prévoit de modifier ses algorithmes.

La fin du buzz facile sur LinkedIn ?

La plateforme est en pleine forme : le nombre d’utilisateurs continue d’augmenter et LinkedIn fait même état de niveaux records au niveau de la croissance de l’engagement. Pourtant, comme toujours, là où il y a plus de possibilités d’attirer l’attention, il y a aussi des « hackers de croissance ». LinkedIn utilise ce terme pour parler des utilisateurs qui jouent avec les algorithmes. Sur les réseaux sociaux, les marques se sont lancées dans la course à l’engagement et à la performance. Ce n’est donc pas surprenant de voir ce genre de pratiques devenir monnaie courante. La plupart des responsables des réseaux sociaux ont des objectifs d’engagement intégrés à leurs indicateurs de performance.

Sans surprise, une plus grande exposition ne peut que contribuer à accroître le potentiel d’attention de la marque, ce qui, dans l’idéal, permettra également d’augmenter les conversions. C’est compréhensible, mais selon LinkedIn, « au bout d’un moment, quand tout le monde fait la même chose, cela peut devenir un peu trop ». C’est pourquoi la plateforme a décidé de mettre à jour ses algorithmes afin de limiter certaines publications dont les utilisateurs ont marre. Selon Linda Leung, directrice de produit chez LinkedIn, « nous avons repéré un certain nombre de posts qui demandent ou encouragent expressément la communauté à s’engager avec le contenu via des likes ou des réactions, postés avec l’intention exclusive de booster la portée sur la plateforme ».

Moins de sondages dans le flux

Ces messages sont exactement les mêmes que ceux traités par Facebook il y a quelques années. Sur LinkedIn, les réactions sont utilisées pour sonder les communautés. Forcément, quand une question intéresse, l’engagement est énorme. Ces publications sont justement dans le viseur de LinkedIn. Si vous prévoyez un post comme cela, sachez que votre engagement sera désormais pénalisé. Linda Leung précise que « nous avons constaté qu’il y avait trop de sondages dans le flux. Nous prenons des mesures pour être plus intelligents et ne vous montrer que ceux qui sont utiles et pertinents ». Concrètement, cela signifie moins de sondages provenant de personnes que vous ne connaissez pas et plus de sondages provenant de personnes de votre réseau avec lesquelles vous êtes plus susceptible de vous engager.

Autre modification apportée à l’algorithme : aux États-Unis, les utilisateurs de la plateforme sont désormais en mesure de refuser les contenus politiques. LinkedIn précise que cette fonctionnalité pourrait être étendue à d’autres régions du monde dans les prochains mois. Pour la plupart des utilisateurs, les messages politiques n’ont pas leur place sur LinkedIn. Une dernière modification est apportée pour réduire le nombre de notifications. Vous ne verrez bientôt plus autant de mises à jour de votre réseau. Ces changements devraient être plutôt bien perçus par la communauté. Les sondages polluaient réellement le flux depuis quelque temps. Vous pourrez certainement constater du changement au cours des prochaines semaines.