Chaque année, les Français sont nombreux à vouloir lancer leur business. Cette tendance s’est particulièrement amplifiée depuis le début de la crise sanitaire. En 2021, le nombre de créations d’entreprises au sein du pays était de 995 900 (Insee), un record. Cela marque une hausse de 17 % par rapport à 2020.

Il convient donc de dire que la micro-entreprise est une voie de plus en plus empruntée par les individus souhaitant bâtir leur société à petite échelle. Cela nécessite toutefois de prendre en compte certains éléments clés.

L’étude de marché & business plan

Avant de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, il est important de réaliser une étude de marché. Il s’agit d’un processus essentiel pour analyser et comprendre les attentes et les préférences du marché que l’on cible. Cette étape est utile pour connaître ses futurs clients et comprendre leurs besoins. De cette façon, il est plus simple de déterminer les arguments de vente qui leur parleront le plus (qualité, prix, rapidité…).

L’étude de marché est aussi indispensable pour trouver ses concurrents et comprendre comment ils vendent, les atouts et les inconvénients de leur offre, à quel endroit ils commercialisent leurs produits… On peut alors plus simplement se situer par rapport à eux.

Le business plan n’est pas à négliger non plus. Les auto-entrepreneurs ne le jugent pas toujours nécessaire en raison de la faible envergure de leur projet. Pourtant, il s’avère indispensable. Il permet de formaliser la création de son activité et d’y voir plus clair sur l’évolution de sa société au cours des prochaines années. Il comprend notamment des prévisions chiffrées. La rédaction de ce document demande du temps, mais est utile pour avoir une ligne directrice sur le long terme et structurer ses idées auprès d’investisseurs.

Déposer le nom d’entreprise

Lors de l’élaboration de leur projet, les micro-entrepreneurs ont la possibilité de donner un nom commercial à leur entreprise. Il s’agit de l’expression sous laquelle l’activité de leur établissement est connue du public. Cela peut être un mot inventé, un pseudonyme ou tout autre mot.

Certaines règles doivent toutefois être respectées, la première étant que le nom commercial choisi ne doit pas porter atteinte à un nom protégé, comme une marque. La seconde, c’est qu’il ne doit pas être contraint à l’ordre public et aux bonnes mœurs.

Pour déposer un nom commercial, il suffit de le renseigner dans la rubrique “Nom commercial” au sein du formulaire de déclaration d’entreprise.

Le nom de la société ne doit pas être confondu avec la raison sociale qui est, elle, obligatoire. Il s’agit de la dénomination qui apparaît sur les factures, les contrats ou encore les feuilles d’impôts.

Les statuts juridiques de la société

Les statuts juridiques sont l’un des premiers éléments sur lesquels doit se pencher l’auto-entrepreneur. Néanmoins, cela s’avère parfois quelque peu complexe à comprendre. Concrètement, un micro-entrepreneur est un entrepreneur individuel qui bénéficie d’un régime social et fiscal simplifié. Ce statut permet d’exercer une activité artisanale, commerciale ou libérale indépendante. Cela reste cependant limité à un certain seuil de chiffre d’affaires : 72 600 € hors taxe (HT) en 2022 pour la majorité des prestations de service ainsi que 176 200 € HT pour les activités de vente et d’hébergement.

Une fois ce plafond dépassé, le statut juridique est modifié.

L’ouverture d’un compte professionnel à la banque

Au moment de créer leur business, les micro-entrepreneurs sont nombreux à se poser la même question : dois-je ouvrir un compte bancaire professionnel à la banque ? Entre les éléments que l’on trouve sur le web et ce que l’on entend autour de soi, il peut être difficile de s’y retrouver.

Conformément à l’article L613-10 du Code de la sécurité sociale, la loi impose la création d’un compte dédié à son activité si l’on prévoit de faire plus de 10 000 euros de chiffre d’affaires pendant deux années consécutives.

Outre l’obligation légale, l’ouverture d’un compte bancaire pour sa société est essentielle pour y voir plus clair séparer ses opérations professionnelles et personnelles. Cela offre une meilleure compréhension et visibilité de ses factures réglées par ses clients et des dépenses effectuées pour sa micro-entreprise.

Le site internet & les réseaux sociaux

Enfin, la création d’un site internet s’avère indispensable pour crédibiliser son activité. Il est également important pour augmenter la visibilité de son entreprise et promouvoir ses services, tout comme les réseaux sociaux. En effet, en mettant en place une bonne stratégie de communication digitale, ces plateformes peuvent être de puissants leviers pour conquérir de nouveaux prospects et assurer la pérennité de son business.

Cela nécessite d’être très actif et de multiplier les initiatives. Il peut par exemple être judicieux de faire une story sur Instagram pour présenter ses produits ou réaliser un TikTok pour gagner en notoriété.

Ces six éléments doivent nécessairement être pris en compte par l’auto-entrepreneur lors de la création de son entreprise. Ils permettent d’assurer sa pérennité et son bon développement.