Depuis le 25 avril 2022, un bus autonome est testé en Écosse dans le cadre du projet CAVForth. Pendant quinze jours, ce véhicule va être soumis à de nombreux essais afin qu’à terme, il puisse être utilisé, avec quatre autres bus similaires, comme le moyen principal d’une ligne de bus reliant Fife et Édimbourg, capitale écossaise, pour un trajet de 22,5 kilomètres.

Deux semaines de tests intensifs pour le bus autonome de Fusion Processing

Après avoir réalisé de nombreuses simulations, des tests sur circuit fermé ainsi que d’autres au sein d’un dépôt de bus, les véhicules de la firme Fusion Processing sont soumis à un essai grandeur nature. Le bus est équipé de capteurs et de la technologie de contrôle développé par cette même entreprise. L’objectif, grâce à cette expérimentation, est de garantir une autonomie de niveau 4 SAE. Ainsi, le conducteur présent dans la cabine de conduite n’aura pas à intervenir tout au long du trajet dédié.

Actuellement, le bus ne peut pas accueillir de passagers. Toutefois, le but est de déployer des véhicules autonomes (cinq au total) sur la ligne reliant Ferrytoll Park & Ride à Fife, et le Park Train & Tram à Édimbourg tout en franchissant le pont du Forth, très connu en Écosse.

Pont du Forth en Ecosse.

Le pont du Forth est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2015. Initialement dédié au transport ferroviaire, il accueillera d’ici la fin de l’été, les bus autonomes de Fusion Processing. Photographie : Esteban / Unsplash.

Projet CAVForth : généraliser les véhicules autonomes au Royaume-Uni

Lancé en 2019, le projet CAVForth est porté par Fusion Processing, Stagecoach Group PLC, Alexander Dennis, Transport Scotland, Napier University et le Bristol Robotics Lab, tout en étant financé par le gouvernement britannique et le Centre pour les véhicules connectés et autonomes (CCAV). Leur but : faire en sorte que les bus autonomes puissent côtoyer les autres véhicules partout dans le pays.

Chaque bus pourra permettre à 36 passagers d’emprunter cette ligne, ce qui correspond à une fréquentation maximale de 10 000 passagers par semaine. 500 citoyens vivant dans la zone entre Fife et Édimbourg ont été consultés via une enquête afin d’avoir un retour concret sur la mise en place prochaine de ce service. La majorité d’entre eux sont favorables à ce qu’un conducteur reste à bord afin de s’assurer le bon fonctionnement du bus.

Un peu partout en Europe, plusieurs pays tentent d’exploiter les véhicules autonomes pour améliorer la performance de leurs lignes de transport en commun. En Allemagne, des essais ont été réalisés vers Hambourg en octobre 2021 pour une circulation prochaine de trains autonomes. En France, plusieurs projets avec plus ou moins de réussite ont été lancés pour la mise en place de bus autonomes, de taxis autonomes ou de robots de livraison autonomes.