Le 19 avril 2022, Google a annoncé l’ouverture d’un centre R&D à Nairobi. C’est le premier sur le continent africain. Ce centre de développement de produits fait partie de l’investissement massif promis par Google en Afrique, au cours des cinq prochaines années.

Google recrute 100 personnes à Nairobi

La firme de Mountain View veut investir un milliard de dollars en Afrique pour le développement du numérique sur le continent. Ce fonds sera utilisé dans plusieurs secteurs bien définis. Il servira notamment dans l’accessibilité à Internet grâce à l’installation d’infrastructures numériques. À l’heure actuelle, seul un tiers des 1 300 000 000 Africains sont connectés à l’Internet haut débit selon la Banque mondiale. L’ouverture de ce centre R&D à Nairobi est le deuxième investissement concret de Google en Afrique. Le premier est la mise en place d’un centre dédié à l’intelligence artificielle au Ghana en 2019.

À Nairobi, Google veut embaucher une centaine de talents technologiques au cours des deux prochaines années. Notamment des ingénieurs, des chercheurs et des concepteurs pour aider le géant américain à travailler sur plusieurs sujets : l’amélioration de l’expérience des smartphones pour les africains ou encore la construction d’une infrastructure Internet plus fiable, selon la VP en charge des produits chez Google, Suzanne Frey. La firme américaine n’est pas la seule à s’implanter à Nairobi. Il y a deux semaines, peu de temps après que Microsoft ait ouvert son centre R&D dans la ville, Visa a aussi annoncé l’ouverture de son premier centre d’innovation pour créer des solutions de paiement spécialement pensée pour le marché africain.

L’Afrique : le nouvel eldorado des géants américains ?

Pour Charles Murito, responsable de la politique de Google pour l’Afrique subsaharienne, « l’Afrique a été à la pointe de l’innovation, et nous pensons que nous allons continuer à nous développer et à innover ici, depuis le continent africain ». Pour mener à bien son projet d’accessibilité à Internet, Google prévoit de faire passer un nouveau câble sous-marin sur l’ensemble du continent. Il doit traverser l’Afrique du Sud, la Namibie, le Nigeria et l’île Sainte-Hélène pour arriver au Portugal, reliant l’Afrique à l’Europe. Un premier câble avait déjà été installé par Google, mais ce n’était pas suffisant. Celui-ci doit fournor environ 20 fois plus de capacités que le précédent.

Avec son Nouveau Centre R&D, le géant américain a déclaré qu’il prévoyait de poursuivre la mise en place de partenariats, pour soutenir les petites et moyennes entreprises à Nairobi, et dans le reste du pays. Nitin Gajria, directeur général de Google en Afrique, estime que « nous avons 300 millions de personnes qui ont accès à Internet dans la région aujourd’hui. Nous savons également qu’au cours de la décennie, un demi-milliard de personnes supplémentaires découvriront Internet pour la toute première fois, c’est pourquoi il est incroyablement important que nous construisions des produits et des expériences qui soient utiles à ces personnes ».