Le géant américain Intel s’est engagé à ne plus émettre aucun gaz à effet de serre sur l’ensemble de ses activités mondiales d’ici 2040. L’entreprise se fixe également un objectif intermédiaire et assure qu’elle utilisera 100% d’électricité renouvelable en 2030.
Intel veut réduire son impact environnemental
Intel compte bien améliorer son efficacité énergétique et réduire son empreinte carbone. Le géant des puces a dévoilé ses ambitions en la matière et semble bien décidé à travailler avec « les clients et les partenaires industriels pour créer des systèmes qui réduisent l’empreinte des gaz à effet de serre de l’ensemble de l’écosystème technologique ».
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Pat Gelsinger, CEO du groupe, a affirmé qu’Intel allait prendre des mesures significatives pour atteindre cet objectif de zéro CO2 en 2040. Il a déclaré qu’en tant que « leader mondial dans la conception et la fabrication de semi-conducteurs, Intel est dans une position unique pour faire une différence qui va bien au-delà de ses propres activités ».
Pour atteindre cet objectif ambitieux, Intel prévoit d’investir environ 300 millions de dollars pour conserver l’énergie au sein de ses installations. L’objectif est d’économiser un total de 4 milliards de kilowattheures d’énergie. Il ne s’agit pas seulement d’un bon objectif écologique, mais aussi d’une forme de bon sens commercial. Le géant américain compte également s’attaquer à l’impact climatique de l’ensemble de sa chaîne de valeur, en amont et en aval.
Une stratégie qui l’oblige à travailler avec ses fournisseurs et ses clients sur des économies d’énergie et l’approvisionnement en énergies renouvelables. Le groupe américain travaille également avec de nouveaux partenaires industriels pour proposer le refroidissement par immersion liquide pour les centres de données utilisés par les fournisseurs de services de cloud.
Les fabricants de semi-conducteurs sont des gros pollueurs
Le marché des semi-conducteurs a encore un long chemin à parcourir pour « assainir sa situation », et les émissions de CO2 ne sont pas les seules à combattre. Les fabricants de puces produisent énormément de déchets. 15 000 tonnes rien que pour l’usine d’Intel à Ocotillo, en Arizona, au cours du premier trimestre de cette année. 60% de ces déchets sont considérés comme dangereux. Enfin, cette même usine aurait également consommé suffisamment d’eau douce pour remplir environ 1 400 piscines olympiques.
Le géant américain affirme déjà qu’au cours de la dernière décennie ses émissions de gaz à effet de serre ont été inférieures de 75% à ce qu’elles auraient pu être si le groupe n’avait pas pris de mesures drastiques pour les réduire. Pourtant, les chiffres restent très élevés. L’usine d’Intel à Leixlip, en Irlande, a consommé en un trimestre l’équivalent de l’électricité consommée par près de 60 000 foyers de la région. Pour cette usine, Intel achète déjà de l’électricité 100% renouvelable mais il est clair qu’il reste encore beaucoup à faire pour minimiser l’impact environnemental de l’industrie des semi-conducteurs.