Elon Musk, emblématique patron de Tesla et fondateur de Space X, a confirmé aujourd’hui avoir fait une offre pour acquérir Twitter dans son intégralité. Déposée ce mercredi 13 avril auprès des autorités financières américaines, l’offre prévoit un rachat à hauteur de 54,20 dollars l’action pour montant total de 40 milliards de dollars. Une somme que le milliardaire assure vouloir payer cash.

Cette proposition de rachat intervient quelques semaines après qu’Elon Musk ait refusé d’entrer au conseil d’administration de Twitter… dont il est récemment devenu actionnaire majoritaire, détenant à ce jour un peu plus de 9% du capital de l’entreprise.

« Il s’agit de ma meilleure et de ma dernière offre. Si elle est refusée, je devrais reconsidérer ma place d’actionnaire », a indiqué Elon Musk, qui semble à sa manière faire pression sur la direction actuelle de l’entreprise. « Je n’ai pas confiance dans la direction et je ne crois pas pouvoir piloter les changements nécessaires dans le cadre d’une cotation en Bourse », a également précisé l’intéressé. En cas de rachat, Musk souhaite que Twitter redevienne une entreprise privée, non cotée en bourse.

Quand Elon Musk veut mettre la main sur Twitter pour l’émanciper

Sous sa forme actuelle, Twitter « ne pourra pas répondre à sa mission sociétale », a assuré Elon Musk, qui estime que la plateforme sociale « doit être transformée et redevenir une entreprise privée ». « Twitter a un énorme potentiel, et je vais le libérer », a promis l’entrepreneur, habitué aux déclarations choc.

Si la perspective d’un rachat de Twitter par Elon Musk a fait grimper de 13,6% l’action du réseau social, elle ne fait pas que des heureux. En interne les sentiments seraient pour le moins mitigés, comme le rapporte le Washington Post, cité par Les Échos. Certains employés de Twitter craignent notamment que les valeurs du patron de Tesla ne soient pas compatibles avec celles défendues jusqu’à présent par l’entreprise.

De son côté, Elon Musk s’y voit déjà. Ces dernières semaines, le milliardaire a enchaîné les tweets provocateurs, sondant par exemple ses 81,6 millions d’abonnés pour savoir s’ils seraient favorables à l’ajout d’une fonctionnalité permettant de corriger un tweet déjà publié. Une fonction que Twitter refusait jusqu’à présent de tester.