Le géant suédois, Ericsson, a récemment annoncé qu’il avait interrompu « de manière définitive » toutes les livraisons à ses clients russes. L’entreprise précise que l’ensemble des salariés russes appartenant au groupe seront placés en congé payé.

Ericsson ne travaille plus avec la Russie

La décision de se retirer du territoire russe et de cesser toutes les activités commerciales avec l’oppresseur a été mise en œuvre dès le début de la guerre en Ukraine, fin février. Il y a quelques jours, Ericsson a simplement voulu officialiser la situation. Le retrait du géant suédois s’ajoute à la longue liste d’entreprises ayant décidé de ne plus travailler avec la Russie. C’est notamment le cas des trois plus grands fournisseurs de cloud au monde : AWS, Microsoft et Google. Les trois entreprises américaines ont suivi la tendance en se retirant de Russie il y a quelques semaines.

Ericsson tient à préciser que cette décision aura de grandes répercussions sur ses résultats financiers. Le suédois travaillait beaucoup avec la Russie. Un porte-parole de l’entreprise a déclaré qu’à « la lumière des récents événements et des sanctions de l’Union européenne, Ericsson a décidé de suspendre ses activités avec des clients en Russie et de se retirer du territoire russe, pour une durée indéterminée ». Ericsson s’entretient actuellement avec ses clients et ses partenaires au sujet de la suspension de ses activités concernées.

Le suédois n’abandonnera pas ses salariés russes

Le suédois ne veut pas faire payer cette situation à ses employés en Russie qui « n’ont rien à voir avec ce conflit ». Voilà pourquoi l’ensemble des équipes du groupe en Russie ont été placées en congé payé. Ericsson ajoute que « la priorité est de se concentrer sur la sécurité et le bien-être de nos employés dans le pays ». D’autres grands noms technologiques ont interrompu leurs livraisons vers la Russie. On pense à IBM, Dell, HP, ou encore Oracle. La plupart d’entre eux n’ont pas chiffré le coût de cette décision, mais elle aura forcément un impact sur leur activité en 2022.

L’entreprise suédoise précise que pour faire face financièrement à ce retrait de Russie, elle déposera une provision de 900 millions de couronnes (90 millions d’euros) pour combler le déficit du premier trimestre de l’année 2022. Ericsson ajoute qu’aucun licenciement n’est à l’ordre du jour. Le retrait d’Ericsson devrait certainement réjouir Huawei. Si la situation vient à durer, le géant chinois pourrait reprendre les parts de marché du suédois. Huawei a désormais un concurrent de moins sur le marché russe.