Comme ses concurrents, Samsung suit le mouvement et apporte sa contribution au droit à la réparation des produits… par leurs utilisateurs eux-mêmes. On apprend de Vice que le géant coréen reprend à son compte l’initiative récente d’Apple de vendre à ses clients les pièces détachées nécessaires pour réparer leurs appareils sans passer par un réparateur. Une mesure également annoncée par Microsoft, rappelle le média américain. Dans le cas de Samsung, ce projet concernera essentiellement les pièces de certains modèles de smartphones, lit-on dans un communiqué.

Cette annonce est peut-être encore plus importante encore lorsqu’elle provient de Samsung : la marque est en effet le vendeur numéro 1 de smartphones au monde (20% des mobiles en circulation à travers le globe seraient ainsi estampillés Samsung, contre 17% mondialement pour Apple). Sa décision pourrait donc fortement influencer le marché… et encourager d’autres constructeurs (chinois notamment) à entrer dans la danse.

Le droit à la réparation progresse (et devrait continuer à progresser) grâce à Samsung

Dans le détail, on apprend que Samsung va s’associer à l’américain iFixit — connu pour ses tutoriels de réparation d’appareils électroniques, ses indices de réparabilité produit par produit, et la vente à la fois d’outils et de pièces détachées –, pour proposer à ses clients des pièces pour ses smartphones les plus populaires. La marque explique qu’elle se concentrera toutefois, au moins dans un premier temps, sur la vente d’écrans de rechange, de plaque arrières en verre, et sur la vente de batteries. En clair, les pièces les plus fréquemment remplacées sur un smartphone.

« Les propriétaires d’appareils Galaxy pourront prendre en main la réparation des modèles les plus populaires de Samsung, les familles de produits Galaxy S20 et S21, et la Galaxy Tab S7+, à partir de cet été », indique la marque dans son communiqué. Samsung s’y engage à fournir « des pièces d’origine, des outils de réparation et des guides de réparation intuitifs, visuels, étape par étape » pour faciliter la tâche aux réparateurs en herbe.

Comme le rappelle Vice, le concept de droit à la réparation, porté depuis des années par certains acteurs indépendants et par quelques marques (Framework pour les PC portables et Fairphone pour les smartphones, par exemple), prend de plus en plus d’importance. Y compris à un niveau politique. Le président américain Joe Biden a par exemple fait du droit à la réparation l’une des priorités de son administration.

Aux États-Unis, la FTC (Federal Trade Commission) a d’ailleurs été consécutivement chargée d’évaluer si oui ou non les politiques de réparation des grands fabricants de produits électroniques et agricoles sont réellement respectueuses de la loi américaine.