La nouvelle avait commencé à fuiter la semaine passée, Sony a présenté le 29 mars sa réponse à son grand concurrent Microsoft. Un Playstation Plus retravaillé, avec deux nouvelles offres, doit répondre au Xbox Game Pass dans la course aux jeux par abonnement. Arrivée estimée, juin 2022.

Playstation Plus, Extra, Premium…

La première nouveauté est une disparition, celle du service de streaming de jeux sélectionnés sur d’anciennes consoles de Sony, le Playstation Now. Il va fusionner avec le Playstation Plus au travers de deux strates d’offres, lors de leurs sorties en juin.

  • Playstation Plus Essential : en gros, rien ne change. Même prix, 8,99 euros par mois, mêmes avantages que le service actuel, à savoir multijoueur en ligne, sauvegarde sur le cloud, deux jeux téléchargeables par mois ;
  • Playstation Plus Extra : les avantages d’Essential avec, en plus, un catalogue de 400 jeux PS4 ou PS5 téléchargeables pour 13,99 euros par mois ;
  • Playstation Plus Premium : Essential, Extra plus 340 jeux supplémentaires, des titres de PS3 en streaming, des classiques PS2, Playstation, PSP en streaming et en téléchargement, disponible sur console ou PC. Des essais limités seront aussi proposés. Il faudra tout de même débourser 16,99 euros.

Ces offres n’égalent pas le Xbox Game Pass Ultimate. Pour 12,99 euros, ce dernier l’équivalent de l’offre Premium, rien de moins. L’offre de Microsoft propose surtout les jeux les plus récents et connus, ce qui n’est pas le cas de Sony.

Des titres populaires ont déjà été annoncés au lancement du service, God of War, Spider Man et Spider Man Miles Morales, Mortal Kombat 11… Autant de franchises connues et célébrées, bientôt rejointes par d’autres, mais les derniers jeux sont absents.

Le service par abonnement, Jim Ryan et Sony y croit moyennement

Ce choix Jim Ryan l’a assumé auprès du site spécialisé Gamesindustry.biz, « ce n’est pas une voie que nous avons empruntée par le passé. Et ce n’est pas une voie que nous allons emprunter avec ce nouveau service ». Il estime qu’il existe un cercle vertueux sur le marché du jeu vidéo, qui pourrait être brisé, « Le niveau d’investissement dont nous avons besoin dans nos studios ne serait pas possible, et nous pensons que l’effet d’entraînement sur la qualité des jeux que nous créons ne serait pas quelque chose que les joueurs souhaitent ».

Le PDG de Sony escompte tout de même attirer la plupart des joueurs déjà abonnés à Playstation Now et Plus vers les deux nouvelles offres qu’il juge complémentaire. Il a déclaré à GamesIndustry.biz, avoir « des chiffres d’abonnement combinés supérieurs à 50 millions maintenant, et nous en sommes satisfaits. C’est un bon chiffre ». En janvier Microsoft revendiquait 25 millions d’abonnés sur son Game Pass, en augmentation constante.

Contrairement à son concurrent, Sony n’est pas persuadé que le jeu vidéo suive la voie des autres grandes industries du divertissement telles que la musique ou la vidéo. Jim Ryan estime que le modèle par abonnement à la Netflix ou Spotify n’est pas transposable, « le jeu est un média tellement différent de la musique et du divertissement linéaire ».

Une prise de position qui tranche avec la dynamique actuelle du milieu. Jim Ryan lui-même admet que Sony pourrait changer de stratégie s’il devait comprendre qu’il se trompe. En attendant, l’entreprise japonaise reste la deuxième plus importante du secteur et la nouvelle offre devrait convaincre ses aficionados.