Comme ses concurrents, Google mise sur la technologie d’affichage MicroLED. C’est ce que l’on apprend du média The Information (via ArsTechnica), qui rapporte que le géant de Mountain View a trouvé un accord pour racheter Raxium. En activité depuis cinq ans, cette start-up californienne est spécialisée dans la conception de minuscules LEDs émissives vouées aux écrans MicroLED. Si la jeune société n’a pour l’instant lancé aucun produit, un rapide tour sur son site officiel permet de connaître le domaine d’application principalement visé par ses travaux : les écrans miniatures intégrés aux dispositifs de réalité augmentée grand public et professionnels. Cela tombe bien, c’est justement sur ce terrain que Google continue de vouloir faire son trou.

Le MicroLED, une technologie d’affichage qui progresse doucement sur le marché

La technologie d’affichage MicroLED gagne peu à peu en visibilité pour sa capacité à proposer une qualité d’image équivalente à l’OLED, notamment en termes de contraste et de colorimétrie, mais avec une luminance supérieure et des risques de marquage « burn-in » inférieurs. Elle fait ainsi l’objet de bien des convoitises, notamment pour le marché de l’AR et celui des wearables, mais pas seulement. En 2014, Apple rachetait ainsi une start-up spécialisée dans le développement de dalles MicroLEDs, l’objectif étant d’en exploiter à l’avenir pour ses montres connectées et potentiellement pour ses futures Apple Glass. Comme le rappelle ArsTechnica, Meta s’est lui aussi associé à une entreprise, baptisée Plessey, pour développer des écrans MicroLED. De son côté, le géant de l’affichage Samsung Display a déjà développé des panneaux MicroLED de grande taille destinés cette fois au marché des téléviseurs haut de gamme (Samsung The Wall), notamment.

Illustration : Raxium

Du côté de Google, l’acquisition de Raxium devrait entre autres profiter à la division Google Labs, chapeautée par Clay Bavor, qui a beaucoup contribué aux efforts de la firme sur le marché des réalités virtuelle et augmentée. Un secteur sur lequel le géant américain continue à investir. On apprenait par exemple récemment que Google développe un certain « Augmented Reality OS », destiné à être utilisé par des « milliards » d’utilisateurs, comme l’indiquait une offre d’emploi (à la tonalité ambitieuse) publiée par le groupe. On sait également que Google travaille sur un casque d’AR répondant pour l’instant au nom de code « Project Iris ». Attendu en 2024, ce dernier pourrait notamment profiter d’un autre rachat opéré par Google il y a deux ans : celui de North, une start-up spécialisée dans la conception de lunettes de réalité augmentée discrètes… ressemblant à de simples lunettes de vue.