Deux entrepreneurs, Paul et Julian Zehetmayr, ont décidé de ressusciter le site LimeWire, selon Decrypt. En mai prochain, les deux frères souhaitent relancer le service sous la forme d’une plateforme d’achats de NFT : les utilisateurs pourront acheter et/ou vendre des œuvres musicales et des objets de collection créés par les artistes.

LimeWire, l’un des logiciels peer-to-peer les plus utilisés dans les années 2000

LimeWire était un logiciel de peer-to-peer (P2P) où les utilisateurs pouvaient télécharger divers contenus (musique, vidéos, films, images, jeux vidéo, etc.). Cela fonctionnait grâce à un système de réseau décentralisé pour éviter la surcharge des serveurs, chaque utilisateur qui téléchargeait un fichier le partageait ensuite à la communauté. Le P2P a longtemps été utilisé par le grand public pour télécharger illégalement du contenu n’étant pas disponible en accès libre.

Pourtant le partage en P2P est légal dans certains cas. Si les fichiers transférés sont des données en libre accès comme des vidéos tombées dans le domaine public ou des logiciels open source ou si des entreprises souhaitent partager un volume important de données sans surcharger leurs serveurs, il n’existe aucune restriction.

LimeWire a surtout construit sa notoriété grâce au téléchargement illégal de chansons. En 2006, l’entreprise a été attaquée par la Recording Industry Association of America (RIAA) qui défend l’intérêt du droit d’auteur dans le monde de la musique aux États-Unis. Après plusieurs amendes, le logiciel de P2P met la clé sous la porte en octobre 2010. Il était sous le coup d’une injonction judiciaire de la RIAA.

LimeWire

Voici à quoi ressemblait la page d’accueil de LimeWire juste avant sa fermeture en 2010. Capture d’écran : Idcr99 / Flickr.

Vers un retour de LimeWire sous la forme d’une plateforme NFT

Deux investisseurs spécialisés dans la création de logiciels se sont donnés comme objectif de redonner une seconde vie à LimeWire. Pour y parvenir, la plateforme de téléchargement s’adapte aux innovations de 2022 pour se muer en un service d’achat de NFT, les fameux tokens non fongibles.

Les utilisateurs pourront acquérir ou vendre des œuvres ou des objets en lien avec la musique (enregistrements exclusifs, banque de samples, démos, etc.) dont la majorité des revenus reviendront aux créateurs. Selon les deux cofondateurs, les créateurs garderont un contrôle complet sur leur création, car la nouvelle version de LimeWire « est une plateforme conçue pour les artistes, et non par contre eux ».

Depuis quelques années, de nombreuses entreprises se sont intéressées aux NFT au point d’ouvrir leur propre plateforme d’achat. C’est le cas du géant chinois Alibaba, des réseaux sociaux comme Facebook, Instagram et YouTube, ou bien des éditeurs de jeux vidéo comme Electronics Arts (EA).

À l’heure actuelle, nous ne savons pas quelle blockchain sera utilisée par la plateforme afin de fonctionner. Toutefois, les transactions s’effectueront en dollars et LimeWire sera équipé de son propre wallet crypto.