Le mardi 8 mars 2022, les 27 ministres européens chargés du numérique se sont réunis dans le cadre d’une réunion informelle avec les représentants de Facebook, Twitter et Google à Paris. À cette occasion, ils ont signé une déclaration commune pour demander aux grandes plateformes de « renforcer la lutte contre la désinformation en ligne dans le cadre de la guerre en Ukraine ».

Un appel à renforcer les mesures contre la désinformation

Des représentants de la Norvège et de la Suisse étaient également présents à l’occasion de cette réunion. Des échanges en marge de l’invasion russe et de la guerre qui a lieu à quelques centaines de kilomètres de Paris. Une « déclaration commune » a vu le jour. Les ministres en charge du numérique appellent les réseaux sociaux et plus globalement les grandes plateformes, à mieux lutter contre la désinformation et à renforcer les mesures prises traditionnellement.


Cédric O, secrétaire d’État chargé de la transition numérique et des communications électroniques en France, a pris la parole pour détailler les contours de cette déclaration. Après une discussion « extrêmement franche et animée », selon les mots du ministre français, les entreprises concernées sont « appelées à mobiliser des ressources supplémentaires pour superviser la modération dans les zones de conflit ». Le ministre français demande également aux géants du web d’adopter des mesures supplémentaires pour faire en sorte que le cyberespace ne devienne pas une zone privilégiée pour la haine en ligne et la désinformation.

L’Union européenne exige plus de modérateurs et plus de rapidité

Dans le contexte actuel, les réseaux sociaux sont tenus de prioriser des sources d’informations fiables et reconnues, ainsi que le « partage d’informations en temps réel des données utiles en vue d’une coopération avec le monde universitaire et la recherche ». Les 27 ministres européens en charge du numérique demandent également aux plateformes de répondre plus rapidement aux demandes faites par les gouvernements, lorsque des faux comptes sont détectés. Ils devront également disposer de modérateurs dans toutes les langues parlées au sein de l’Union européenne.

Selon Cédric O, « la désinformation ne concerne pas que les grands marchés ». Il précise que nous ne sommes pas dans une période normale et que les plateformes sont désormais tenues à des obligations de résultats. Le ministre a également insisté sur l’importance du DSA et du DMA auprès des grandes plateformes. Le DSA permettra par exemple à l’ensemble des pays de connaître le nombre de modérateurs embauchés par les plateformes. Ce texte devrait être voté dans les prochaines semaines.