Un récent rapport du Tech Transparency Project met en avant les relations entre Amazon et cinq fournisseurs chinois qui ont recours au travail forcé. Selon l’étude publiée, Amazon travaillerait avec ces fournisseurs chinois tout en sachant qu’ils font travailler de force des membres de la communauté ouïghour.

Cinq fournisseurs d’Amazon sont concernés par le travail forcé

Cette minorité ethnique se situe majoritairement dans la région du Xinjiang, à l’Ouest de la Chine. Depuis plusieurs années, ces musulmans chinois font l’objet d’un certain nombre de violations des droits de l’Homme dans le pays. Il est notamment question de camps d’internement, d’une surveillance constante et donc du travail forcé. Le rapport souligne que la Chine aurait recours à du « transfert de main-d’œuvre », pour transporter les ouïghours de la région du Xinjiang vers des usines partout à travers la Chine.

Le Tech Transparency Project pointe du doigt cinq entreprises figurant sur la liste des fournisseurs d’Amazon. Ils ont été publiquement dénoncées comme étant « directement ou indirectement » liés au travail forcé de la population ouïghour en Chine. Ces fournisseurs sont responsables de la fabrication de nombreux produits de la marque Amazon : l’Echo, la Fire TV ou encore la Kindle. Luxshare Precision Industry, AcBel Polytech et Lens Technology sont les trois fournisseurs qui ont directement recours au travail forcé. Les deux autres entreprises, GoerTek et Hefei BOE Optoelectronics, sont impliquées de manière indirecte.

D’autres géants américains travaillaient encore récemment avec ces mêmes fournisseurs

Ce n’est pas la première fois que Luxshare et Lens Technology sont pointées du doigt pour des accusations similaires. Apple et Tesla travaillaient également avec ces entreprises avant qu’un rapport du Washington Post ne révèle la réalité vécue par les travailleurs ouïghours. Amazon aurait dû faire la même chose puisque les normes de la chaîne d’approvisionnement de la société américaine excluent spécifiquement le travail forcé. On peut lire sur ces normes que « les fournisseurs d’Amazon ne doivent pas avoir recours au travail forcé, qu’il s’agisse d’esclavage, de prison, de servitude ou autre ».

Un certain nombre de pays ont imposé des sanctions à l’encontre du Xinjiang. C’est le cas des États-Unis qui ont décidé d’interdire totalement les importations en provenance du Xinjiang depuis décembre 2021. Erika Reynoso, porte-parole d’Amazon, a tenté de défendre la société. Elle explique qu’Amazon « se conforme aux lois et aux règlements de toutes les juridictions et attend de ses fournisseurs qu’ils adhèrent aux normes de la chaîne d’approvisionnement. Nous prenons au sérieux les allégations de violation des droits de l’Homme, y compris celles liées à l’utilisation ou à l’exportation de travail forcé ».