Alors que Vladimir Poutine poursuit l’invasion de l’Ukraine, CNBC rapporte que les grandes entreprises technologiques américaines ont décidé de couper les liens économiques qui les unissaient avec la Russie. Des mesures prises dans le droit fil des sanctions imposées par le gouvernement américain.

Oracle, Apple, Intel, Google et AMD stoppent leurs activités en Russie

Dans la nuit du 1er au 2 mars, Apple a ouvert le bal en officialisant une série de mesures particulièrement strictes contre la Russie, et notamment la suspension de la vente de tous ses produits (iPhone, Mac, iPad) dans le pays. La firme de Cupertino a également déclaré qu’elle avait supprimé les médias russes soutenus par l’État, RT News et Sputnik News, de l’App Store dans le monde entier, à l’exception de la Russie. Google a également supprimé ces deux médias de son Play Store en Europe.

La plupart des géants technologiques américains ont suivi. Oracle, Intel et AMD ont également suspendu leurs activités en Russie. Oracle a déclaré « qu’au nom du peuple ukrainien et de son gouvernement élu, notre société a suspendu toutes les opérations avec la Fédération de Russie ». Le jeudi 3 mars, AMD et Intel ont déclaré avoir interrompu les ventes de leurs produits en Russie et en Biélorussie, un engagement fort de l’industrie des semi-conducteurs, pour agir contre l’invasion russe en Ukraine.

Intel a emboîté le pas à ses concurrents. Les ventes de puces au pays de Poutine ne représentent qu’une petite fraction des ventes totales. Selon la Semiconductor Industry Association, « la Russie n’est pas un consommateur direct important de semi-conducteurs, représentant moins de 0,1 % des achats mondiaux de puces, selon l’organisation World Semiconductor Trade Statistics (WSTS) ».

Meta estime que la désactivation de ses services « pourrait être nuisible »

Dans le même temps, Airbnb a déclaré qu’elle suspendait toutes ses opérations en Russie et en Biélorussie. Brian Chesky, le co-fondateur de la société, a annoncé cette décision sur Twitter jeudi en fin de journée, trois jours après qu’Airbnb ait déclaré que 100 000 réfugiés ukrainiens seraient hébergés gratuitement. Microsoft a également décidé de se retirer du marché russe. Le président de Microsoft, Brad Smith, a déclaré vendredi dans un article de blog que l’entreprise allait « suspendre toutes les nouvelles ventes de produits et services et arrêter de nombreux aspects de notre activité en Russie en conformité avec les décisions gouvernementales ».

Meta est pris au piège. L’entreprise de Mark Zuckerberg a déclaré qu’elle « souhaitait rester en ligne en Russie afin de pouvoir aider à contrer la propagande diffusée sur sa plateforme ». Un porte-parole précise que « la désactivation de nos services pourrait être nuisible ». Les entreprises technologiques chinoises, quant à elles, sont restées particulièrement silencieuses. Huawei, Xiaomi ou encore Alibaba n’ont pour le moment pas annoncé de sanctions contre la Russie. Elles sont dans une situation délicate : les entreprises chinoises ont le choix entre se conformer aux sanctions occidentales contre la Russie ou se plier à la ligne du gouvernement chinois en risquant de s’exposer à d’énormes amendes et pénalités.