L’invasion de l’Ukraine par la Russie a entraîné un immense élan de solidarité à travers le monde. Elon Musk a, lui aussi, voulu apporter son soutien à l’Ukraine en y délivrant gratuitement des paraboles pour permettre aux habitants d’accéder au réseau Internet Starlink.

Un échange sur Twitter

Le samedi 26 février, Mykhailo Fedorov, Vice-Premier ministre de l’Ukraine, a interpellé Elon Musk sur Twitter en lui demandant de « fournir des stations Starlink à l’Ukraine ». Peu de temps après, le PDG de SpaceX a répondu à Fedorov en affirmant : « Le service Starlink est maintenant actif en Ukraine. D’autres terminaux sont en route ».

Ce 28 février au soir, le Vice-Premier ministre ukrainien a posté une photo en remerciant Musk de sa réactivité. Sur le cliché, de nombreuses paraboles Starlink, bien qu’il soit difficile de compter combien exactement, sont visibles à l’arrière d’un camion.

Alors que les combats se poursuivent en Ukraine, des craintes ont été exprimées quant à la possibilité de cyberattaques sur l’infrastructure Internet critique, ce qui pourrait rendre plus difficile la diffusion d’informations sur et depuis le pays ou la prise de contact des Ukrainiens avec leurs proches. Comme le rapporte CNBC, l’appel à l’aide de Mykhailo Fedorov est intervenu après qu’une cyberattaque présumée a perturbé le service satellite-internet de Viasat.

Starlink est un réseau flexible

Avec Starlink, SpaceX souhaite apporter un réseau Internet haut débit aux zones les plus reculées du monde grâce à une immense constellation de satellites, qui compte actuellement plus de 2 000 appareils. Leur nombre devrait atteindre, au moins, 12 000. Afin de pouvoir se connecter au réseau fourni par les satellites, les utilisateurs doivent se procurer une parabole d’un montant de 499 dollars.

Avec cette manœuvre, Elon Musk démontre la flexibilité de son réseau, qui peut s’avérer utile au-delà du simple usage pour particulier. En septembre dernier, il a d’ailleurs expliqué la manière dont l’entreprise utiliserait les liens entre les satellites pour créer un réseau capable de fournir des services même dans les pays qui interdisent à SpaceX d’installer des infrastructures terrestres de distribution.

La guerre se mène aussi en ligne

Dans ce cas précis néanmoins, il est difficile de savoir si Starlink pourra apporter un réseau de qualité et sans interruption alors que les combats semblent largement s’intensifier ; les antennes nécessitent en effet un accès libre au ciel. On ignore également où se trouvent exactement les paraboles, bien qu’une personne basée à Kiev ait annoncé qu’elle était connectée au réseau. Par ailleurs, il est clair que l’intégralité du pays ne peut pas être couverte par le réseau, reste à voir si SpaceX se décidera à envoyer davantage de matériel en Ukraine.

La démarche de SpaceX démontre à quel point le numérique fait désormais partie intégrante des conflits armés dans le monde. La guerre est aussi bien menée au sol qu’en ligne, comme le prouve la cyberattaque à l’encontre du ministère de la Défense ukrainien ayant eu lieu la semaine dernière.