Dans le cadre du programme baptisé « Pour une Europe numérique », la Commission européenne a annoncé le 22 février qu’elle prévoyait d’injecter 292 millions d’euros dans l’intelligence artificielle, la cybersécurité, la blockchain et la formation. Un financement sous la forme d’appels à projets et de subventions.

Les acteurs publics et privés ont jusqu’au 17 mai 2022 pour soumettre leurs propositions

La Commission européenne précise que ce financement permettra de soutenir de nombreux domaines liés aux technologies numériques. Pour la partie appels à projets, Bruxelles prévoit de consacrer 249 millions d’euros. Sont mentionnés, les espaces de données, les infrastructures européennes de blockchain, les formations pour acquérir de nouvelles compétences numériques, les solutions numériques pour de meilleurs services publics, les projets pilotes d’utilisation de l’intelligence artificielle pour lutter contre la cybercriminalité. Les acteurs ont jusqu’au 17 mai 2022 pour soumettre leurs propositions.

Du côté des subventions, la Commission européenne prévoit d’injecter 43 millions d’euros afin de soutenir la cybersécurité « dans le secteur de la santé et le déploiement d’un réseau de centres pour aider les États membres à mettre en œuvre la législation de l’Union européenne en matière de cybersécurité ». La Commission européenne précise que d’autres subventions au titre du programme « Pour une Europe numérique » devraient être publiées dans le courant de l’été 2022.

Ce programme, doté d’une enveloppe globale de 7,5 milliards d’euros, a pour objectif de construire des infrastructures numériques sûres et durables au sein de l’Union. La Commission précise que ce financement de 292 millions d’euros s’adresse aux entreprises, aux organisations et aux administrations publiques des États membres de l’Union européenne. Il s’adresse aussi aux entités d’autres pays associés au programme.

La France et la Commission européenne sont sur la même longueur d’onde

Les sujets sélectionnés par Bruxelles sont également des sujets au cœur des préoccupations de la France, pays actuellement à la tête du Conseil de l’Union européenne. Il y a quelques jours à peine, Cédric O, secrétaire d’État à la transition numérique, annonçait la création d’une quinzaine de fonds européens pour soutenir le développement des startups afin d’éviter qu’elles ne cèdent aux sirènes des fonds américains, asiatiques, ou qu’elles se fassent racheter.

Fin 2021, Emmanuel Macron avait également présenté le plan France 2030. Un plan d’investissement (15 milliards sont destinés au développement de la tech) largement consacré à l’innovation technologique dans le cadre duquel il prévoit de faire émerger de futurs champions technologiques. Une feuille de route qui va dans le même sens que celle de la Commission européenne, le gouvernement français veut répondre aux grands défis de nos sociétés.