La deuxième édition du baromètre Vedecom & Macif fait un état des lieux précis de l’avancement des technologies de conduite autonome sur le territoire français. Plusieurs enseignements ressortent, notamment le fait que 73% des français ont une attitude positive vis-à-vis du véhicule autonome et pensent qu’il pourrait jouer un rôle décisif dans les zones rurales.

Le véhicule autonome se fait une place dans l’espace public

Dans cette étude, on apprend que si seulement 5% des français ont déjà conduit un véhicule autonome, ce nouveau moyen de conduite gagne en visibilité. Au fil des mois, les véhicules autonomes se font leur place dans l’espace public. Le rapport montre que 18% des français ont déjà aperçu un véhicule automatisé soit 6% de plus qu’en 2020. Ils sont aussi de plus en plus nombreux à vouloir le tester : 50% se disent prêts à rouler avec un véhicule autonome, c’est +11% par rapport à l’année dernière.

Les sondés précisent qu’ils préfèrent les véhicules autonomes de niveau 3 SAE, un véhicule dont il est aisé de reprendre le contrôle. De manière générale, 39% des personnes interrogées se projettent dans l’idée d’utiliser régulièrement un véhicule équipé de technologies autonomes, quand ces derniers seront sur les routes. Selon Éric Lebeau, directeur général de l’institut Vedecom, « cette deuxième enquête montre clairement le lien direct et positif entre expérimentation et acceptabilité du véhicule autonome : il est temps maintenant de passer au déploiement et à l’observation de véritables pilotes de services opérationnels ».

Les technologies de conduite automne doivent répondre à un besoin de société

L’état des lieux montre que l’un des grands enjeux de cette technologie semble se situer en zones rurales « où l’attente est forte pour les personnes rencontrant actuellement des difficultés pour se déplacer ». En effet, les personnes vivant à l’extérieur des villes estiment que les technologies de conduite autonomes seront une nouvelle manière de se déplacer. 67% des sondés assurent que cela permettra de ne plus être dépendant des voitures individuelles. Paradoxalement, ce sont dans ces zones où les véhicules autonomes ont le moins de visibilité auprès des français.

Les français interrogés estiment que les véhicules autonomes pourraient aider les populations les plus fragiles. Notamment les personnes âgées, les personnes qui n’ont pas le permis, ou encore les personnes à mobilité réduite. En 2021, 95% des français n’avaient toujours pas utilisé de véhicule autonome, mais il fait de moins en moins peur.

Les sondés estiment que « les technologies de conduite autonome doivent d’abord répondre à un besoin de société avant d’être une technologie individuelle ». C’est justement en ce sens que la navette autonome partagée permettra de redynamiser des territoires isolés en donnant accès à l’emploi, à la santé ou en rendant la mobilité accessible à tous.