Ross Adams, PDG de l’entreprise suédoise Acast a récemment publié les résultats trimestriels de son entreprise. Plateforme privilégiée des médias et créateurs de podcasts natifs, elle enregistre sur 2021 une croissance de son chiffre d’affaires de 73%.

Acast rentable « d’ici trois à cinq ans »

Au total sur l’année, Acast aura consigné 97 millions d’euros de chiffre d’affaires, pour une perte de 14 millions d’euros. Au-delà des chiffres, les 40 000 podcasts diffusés via Acast ont généré près de 4 milliards d’écoutes (3 735 000 000). Ces éléments attestent de la maturité progressive du podcast, à la fois aux États-Unis, plus marché mondial, mais également les autres continents. « Au fur et à mesure que nous augmentons le nombre de podcasts et d’écoutes, le marché publicitaire pour les podcasts continuera de croître de la même façon – et on s’attend à ce qu’il ne fasse qu’augmenter à mesure que le marché du podcast continue de mûrir, » explique Ross Adams dans un communiqué.

Il faut dire que la tendance va le sens du PDG d’Acast. Surtout du côté des marques, le format attire, notamment en France où Acast a enregistré +92% de nouveaux annonceurs en 2021. Les auditeurs progressent logiquement au fur et à mesure que le podcast se développe. En France, entre juillet et septembre 2021, la plateforme a vu le nombre d’auditeurs augmenter de 90,9% en comparaison avec la même période un an plus tôt. Des auditeurs à la fois en quête de contenus originaux, mais qui suivent aussi parfois leurs créateurs préférés, ajoutant le canal podcast à ceux de YouTube, Instagram, ou Twitch.

« On n’a pas le support visuel, on doit pouvoir aménager les scripts qu’on va écrire. Sur le podcast, l’objectif est d’aller chercher d’autres publics, qui ne sont pas sur la vidéo ou sur le livre, » expliquait à Siècle Digital Benjamin Brillaud, de la chaîne Nota Bene.

Acast aborde donc 2022 « en toute confiance ». Pour son PDG, toutes les conditions sont réunies pour atteindre la rentabilité « d’ici trois à cinq ans ». Le rendez-vous est pris.