Dans un article relayé par le New York Post, le Physicians Committee for Responsible Medicine, un groupe de défense des droits des animaux qui a consulté plus de 700 pages de documents Neuralink, révèle qu’au moins 15 des 23 singes cobayes de l’entreprise sont morts entre 2017 et 2020 après avoir été implantés.

70% des singes de Neuralink sont décédés

L’association de défense des animaux a porté plainte contre l’entreprise d’Elon Musk. Le Physicians Committee for Responsible Medicine accuse Neuralink d’avoir soumis des dizaines de singes à une « souffrance extrême » pendant plusieurs années, en réalisant des expériences macabres. 70% des singes de Neuralink seraient décédés après avoir été implantés. Alors que nous nous réjouissions des exploits de Pager, ce macaque de 9 ans capable de jouer au jeu de Pong avec son esprit, d’autres singes étaient déjà sûrement morts, faisant les frais des expériences de Neuralink.

Les puces cérébrales de Neuralink ont été implantées dans le cerveau d’au moins 23 singes au cours d’une série de tests menés à l’université de Californie, à Davis, entre 2017 et 2020. Au-delà du nombre d’animaux morts à cause des expériences de l’entreprise, le groupe de défense pointe du doigt les mauvaises conditions dans lesquelles ils se trouvaient. Dans un exemple cité, un singe aurait été retrouvé amputé de ses doigts et de ses orteils « probablement à la suite d’une automutilation ou d’un autre traumatisme ». Le singe a ensuite été euthanasié.

Dans un autre cas, un singe a développé une infection cutanée après s’être fait percer le crâne pour insérer un implant dans son cerveau. Il a également été euthanasié. Dans un troisième cas cité par le Physicians Committee for Responsible Medicine, un macaque aurait été pris de vomissements, de nausées et d’étouffements suite aux électrodes implantées dans son cerveau. Quelques jours plus tard, les chercheurs ont écrit dans des notes internes que « l’animal semblait s’effondrer d’épuisement ou de fatigue », il a donc lui aussi été euthanasié. Selon le rapport, une autopsie a alors montré que le singe avait souffert d’une hémorragie cérébrale.

Neuralink assure respecter la législation en vigueur

Face à ces accusations, Neuralink déclare dans un communiqué de presse que les chercheurs de l’Université de Davis se sont « pliés aux lois fédérales en vigueur ». L’entreprise américaine précise que la législation oblige les scientifiques à tester tous les nouveaux dispositifs médicaux sur des animaux avant d’être testés sur des humains, « une règle à laquelle Neuralink n’échappe pas ».


Neuralink assure que « plusieurs singes sont arrivés en phase terminale ». Ils étaient sur le point d’être euthanasiés. C’est généralement le cas pour les animaux cobayes. Enfin, le porte-parole assure que les chercheurs de Neuralink sont totalement disposés à « travailler avec les animaux de la façon la plus humaine et éthique possible ». L’entreprise a même publié des photos pour montrer les conditions dans lesquelles se trouvent les animaux.

Photographie : Neuralink