Uber a dévoilé son bilan trimestriel pour la période allant d’octobre à décembre 2021. Bonne nouvelle pour le géant américain : après un troisième trimestre mitigé, il est enfin en train de reprendre du poil de la bête après une période très difficile durant laquelle il a été frappé de plein fouet par la pandémie de Covid-19.

Une hausse de 83 % de ses revenus

Uber a ainsi enregistré des revenus de 5,8 milliards de dollars, soit une augmentation de 83 % par rapport au dernier trimestre 2020, ce qui lui a permis de faire mieux que les prédictions des analystes. Alors que la pandémie a ralenti, les gens ont recommencé à sortir : les réservations de trajet ont augmenté de 67 % par rapport à la même période de l’année précédente. De la même manière, les profits générés par Uber Eats, véritable roue de secours d’Uber aux pires heures de la crise, ont continué de croître (+34 %).

La firme a terminé le trimestre avec un total de 119 millions d’utilisateurs actifs, un record. Elle assure en outre avoir ajouté 325 000 chauffeurs et coursiers à sa plateforme au quatrième trimestre 2021, portant le nombre total à 4,4 millions dans le monde entier. Autre marqueur de la reprise suite à la période de pandémie, les réservations dans les aéroports ont représenté 13 % des réservations d’Uber dans le secteur de la mobilité. Cela représente une augmentation de 24 % par rapport au troisième trimestre, et de près de 200 % par rapport à la même période de l’année dernière.

Un chauffeur Uber dans sa voiture.

Les réservations de course ont largement augmenté, signe de la reprise après la crise causée par la pandémie. Photographie : Paul Hanaoka / Unsplash

Les investissements de Uber jouent beaucoup sur ses résultats financiers

Comme le rapporte le New York Times, la société a enregistré son deuxième trimestre rentable en tant que société publique, gagnant 892 millions de dollars en grande partie grâce à ses investissements dans Grab, la super-application d’Asie du Sud-Est qui est entrée en bourse en décembre, et Aurora, la start-up spécialisée dans les véhicules autonomes.

Sur la même période en 2020, Uber a perdu 968 millions de dollars, tandis qu’elle a déclaré une perte vertigineuse de 2,4 milliards de dollars au troisième trimestre 2021, notamment à cause de son investissement dans l’entreprise chinoise Didi Chuxing. Uber précise d’ailleurs que ses différents investissements continueront probablement à faire fluctuer ses bénéfices et ses pertes ; elle envisage d’ailleurs de se séparer de sa participation dans Didi, sous le coup de nombreux revers en Empire du Milieu.

« Nos résultats démontrent à quel point nous avons progressé depuis le début de la pandémie. Alors que le variant Omicron a commencé à avoir un impact sur nos activités fin décembre, la mobilité commence déjà à rebondir », a déclaré Dara Khosrowshahi, PDG d’Uber. Sur la totalité de l’année 2021, les revenus de l’entreprise ont bondi de 57 %.

Le spectre Omicron est bien là

Justement à cause du variant Omicron, Uber s’attend à ce que ses réservations brutes, c’est-à-dire la valeur totale des réservations effectuées sur sa plateforme, atteignent 26 milliards de dollars au premier trimestre 2022, c’est légèrement moins que les prédictions des analystes.

De son côté, le grand concurrent d’Uber outre-Atlantique, Lyft, a vu ses revenus augmenter de 70 % au dernier trimestre 2021 par rapport à l’année précédente, mais déplore l’impact négatif du variant Omicron sur ses performances. Le secteur du transport dépend directement de la situation sanitaire, on peut donc s’attendre à ce que les résultats d’Uber soient à l’image de cette dernière : moins les restrictions et les contaminations seront nombreuses, mieux l’entreprise américaine devrait se porter.