D’après les informations obtenues par Reuters, la Banque centrale européenne prépare les banques à une éventuelle cyberattaque commanditée par la Russie. Les tensions avec l’Ukraine s’intensifient et après avoir fait tomber plusieurs sites gouvernementaux, la Russie cherche à déstabiliser les institutions européennes.

La Banque centrale européenne prépare les banques à une cyberattaque massive

Le bras de fer entre l’Ukraine et la Russie pourrait bien s’étendre au reste de l’Europe selon plusieurs experts sur le sujet. Ils craignent que les actions de la Russie ne puissent causer des dommages à l’ensemble de la région. La Banque centrale européenne alerte notamment sur le risque très élevé d’une cyberattaque coordonnée à l’encontre des banques du territoire. La BCE incite vivement les banques à se mettre en position de défense. Des tests sur leur capacité à lutter contre un incident de sécurité ont déjà été menés.

Le Comité européen du risque systémique, une instance chargée de la surveillance du système financier de l’Union européenne, s’est également montré inquiet sur le risque de déstabilisation des établissements financiers en cas d’attaque. Des inquiétudes qui ne se limitent pas au continent européen. En effet, le département des services financiers de New York a émis une alerte à l’intention des institutions financières à la fin du mois de janvier.

Les États-Unis et le Royaume-Uni sont également en alerte

Comme les experts de la Banque centrale européenne, les américains craignent une augmentation des cyberattaques menées par la Russie, en guise de représailles contre la présence de soldats américains en Ukraine. Les États-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni ont à plusieurs reprises mis en garde Poutine contre une potentielle invasion de l’Ukraine. Le Centre national de cybersécurité britannique a également conseillé aux grandes organisations du pays de renforcer leurs systèmes de cybersécurité dans un contexte de tensions.

La Financial Conduct Authority, une instance de régulation du secteur financier britannique, a même décidé de contacter les entreprises financières pour attirer leur attention le sujet. Au début de l’année, les sites web du cabinet du gouvernement, des conseils de sécurité et de défense et du ministère de l’éducation ont été touchés.

C’est exactement le même stratagème qu’en 2014, juste avant l’annexion de la Crimée par la Russie. L’idée est de semer la confusion, mais aussi de désactiver des services essentiels qui permettent la coordination d’un pays. En janvier 2022, c’est donc naturellement que tous les regards se sont tournés vers Moscou. De leur côté, les responsables russes affirment que l’Occident est en proie à la « russophobie ».