Lors de la conférence « Construire la souveraineté numérique de l’Europe », organisée par la France en tant que présidente du Conseil de l’Union européenne, Cédric O a proposé de créer une quinzaine de fonds européens dotés d’au moins 1 milliard d’euros pour financer les jeunes pousses.

Cédric O veut faire éclore une quinzaine de fonds européens

Avec cette proposition, le secrétaire d’État à la transition numérique et aux communications électroniques veut éviter que les startups européennes ne cèdent aux sirènes des fonds américains, asiatiques, ou qu’elles se fassent tout simplement racheter. Une mesure qui s’inscrit plus largement dans le dispositif « scale-up Europe », dont l’objectif est de faire émerger, d’ici 2030, une dizaine de géants technologiques européens valorisés à plus de 100 milliards de dollars (il n’y en a que deux actuellement, dont le français Eurazeo, contre une quarantaine aux Etats-Unis).

En permettant la création de fonds européens dotés d’au moins 1 milliard d’euros, le secrétaire d’État est convaincu que nous mettons toutes les chances de notre côté pour conserver les jeunes pousses européennes sur notre territoire. Pour cela, la France, l’Allemagne, le Danemark et la Grèce se sont engagés à abonder à hauteur de 3,5 milliards d’euros des fonds qui financeront d’autres fonds. Une première étape, qui pourrait inciter d’autres États membres de l’Union à leur emboîter le pas. Pour Cédric O, « il s’agit d’un levier considérable et c’est pourquoi la France mettra 1,5 milliard d’euros sur la table ».

Entre 10 et 20 milliards d’euros pour soutenir les startups européennes

Le secrétaire d’État à la transition numérique et aux communications électroniques espère trouver au total entre 10 milliards et 20 milliards d’euros entre les secteurs publics et privés. Avec une telle manne, les fonds européens pourraient alors tenir la cadence face aux fonds américains et asiatiques. Par ailleurs, ces fonds seront obligés de diriger leurs investissements vers des entreprises européennes, qu’elles soient déjà bien implantées sur un marché, ou qu’elles soient très jeunes. Cédric O précise qu’aucun secteur ne sera ciblé plus qu’un autre.

Pour peser dans le développement des startups européennes, la France veut « faciliter la venue de talents extra-européens pour soutenir le développement de la scène tech européenne ». C’est un sujet qui revient de plus en plus depuis quelques mois et qui s’avère être crucial. Bruno Le Maire a déclaré vouloir faire de l’Europe « la terre des talents technologiques, pour soutenir l’hyper-croissance des startups européennes ». Le ton est donné. Les États membres s’engagent donc à développer un guichet unique « facilitant les formalités administratives aux prétendants à un emploi dans les jeunes pousses européennes ».