Les perspectives économiques d’Amazon en France semblent être excellentes aux vues des embauches réalisées ces dernières années. En cinq ans, la multinationale aurait créé plus de 10 000 emplois sur notre territoire. Cette année, la société souhaite en embaucher 3000 de plus et en profite pour redorer son blason.

Amazon vient d’annoncer au détour d’un communiqué vouloir embaucher 3000 salariés en CDI en 2022, portant l’effectif total du groupe dans l’hexagone à plus de 18 500 CDI d’ici la fin de l’année. Une campagne de recrutement qui intervient après l’embauche de 4 000 employés en 2021. « Nous avons créé plus de 10 000 emplois en CDI en France au cours de ces cinq dernières années », déclare Frédéric Duval, Directeur Général d’Amazon France. Des chiffres qui démontrent l’importance de la société pour l’emploi de l’hexagone. C’est également un bon levier pour améliorer une image écornée.

Amazon, un pourvoyeur d’emploi critiqué

L’entreprise est régulièrement pointée du doigt pour son faible niveau d’imposition en France et en Europe, par rapport à son chiffre d’affaires. Ce reproche est largement partagé : début janvier, sur Instagram, le compte Amazon Prime France a proposé de changer sa bio avec le meilleur commentaire choisi par les internautes. Un beau raté puisque c’est « Promis, on paiera nos impôts en France » qui a remporté les votes.

Amazon a multiplié les prises de paroles ces derniers mois pour défendre son bilan et sa contribution à la croissance de l’économie française. En novembre dernier, elle a ainsi publié un billet de blog intitulé « Amazon en France : une contribution positive à l’économie ». Ce nouveau communiqué lui permet d’appuyer un peu plus ses propos en expliquant avoir investi « plus de 11 milliards d’euros dans ses activités françaises depuis 2010 » tout en accompagnant « la croissance des milliers de PME françaises qui s’appuient sur Amazon pour développer leurs activités ».

Grâce à sa marketplace, Amazon estime avoir créé indirectement près de 25 000 emplois auprès des 13 000 petites et moyennes entreprises qui utilisent son service. Plus de 65% d’entre elles exportent leurs produits dans le monde entier pour un chiffre d’affaires de 400 millions d’euros en 2020.

Également attaqué pour ses mauvaises conditions salariales et sa culture antisyndicale, Amazon déclare vouloir créer « un cadre de travail de qualité et des opportunités de carrière pour tous ». La société emploie dans tous les secteurs : logistique, achats, maintenance, marketing, data science… Tout en proposant des salaires et des avantages attractifs peu importe le poste.

Ayant obtenu pour la troisième année consécutive la certification Top Employer, Amazon se positionne en employeur modèle et explique proposer une rémunération « supérieure de 26 % au SMIC » pour un préparateur de commande, une véritable politique de formation, d’importantes perspectives d’évolutions ainsi qu’un programme d’embauche en faveur de l’égalité des chances et divers mécanismes de primes.

Sorti grand vainqueur de la pandémie, le groupe de Seattle est désormais confronté à des difficultés de recrutement alors qu’elle emploie déjà 1,6 million de personnes dans le monde. Elle est ainsi sur le point d’augmenter les salaires de ses cadres au niveau mondial afin de rester compétitif sur le marché de l’emploi et s’apprête à embaucher 25 000 salariés au Royaume-Uni pour faire face au boom des ventes en ligne.