Les startups sont souvent présentées comme exemple. La France veut devenir la “Startup Nation” pour être associée à l’innovation et la réussite. Pourquoi, car elles ont une stratégie qui repose sur une forte capacité d’anticipation et de planification, de façon à rester à la fois à l’affût des opportunités et à la fois détecter les modifications de l’environnement professionnel. L’état d’esprit start-up, c’est la rapidité de la prise de décision et de l’exécution. Leur réussite n’a rien à voir avec le hasard. Décryptage des leviers de leur succès.

Quels sont les ingrédients du succès des startups ?

La startup : une entreprise pas comme une autre ? Pas vraiment, en réalité. Sa principale différence tient à son organisation, tant au niveau structurel que dans ses méthodes de travail, car son modèle économique s’appuie sur l’agilité et la capacité de croissance très rapide (‘scalable’). En effet, une startup évolue dans un écosystème ultra-compétitif qui lui impose de se renouveler en permanence.

Par exemple, la méthode du “test and learn”, qui consiste à tester très régulièrement des idées, et à adapter les futurs développements en fonction du succès ou de l’échec de cette initiative, fait partie de leurs fondamentaux. Cette démarche de remise en question régulière est très importante car elle leur permet d’adapter leur modèle économique, produit ou service aux évolutions de leur écosystème, et ainsi de rester ainsi toujours à la pointe. À ce titre, une étude* démontre que les entreprises ayant adopté l’état d’esprit “Test & Learn” ont une performance supérieure. Les conclusions montrent que ceux qui ont utilisé cette méthode obtiennent un chiffre d’affaires 4 fois supérieur aux autres.

Les startups ont aussi une particularité : leur culture est directement issue de leurs employés. La communication et la collaboration sont donc extrêmement importantes pour maintenir la cohésion, soutenir et responsabiliser les personnes. C’est pour cela qu’elles portent une attention toute particulière aux meilleures pratiques en la matière.

Tout cela se résume par une facilité à se mettre et rester en mouvement qui fait parfois défaut aux entreprises plus grosses. Ce retard à l’adoption de nouvelles méthodes de travail, mieux adaptées aux écosystèmes actuels, s’explique par des causes tant individuelles que collectives. Elle est en premier lieu liée à une culture d’entreprise fondée sur l’empirisme.

Nous avons hérité d’une vision assez manichéenne de ce que doit être une entreprise : une organisation hiérarchique verticale, des services cloisonnés, avec une communication du haut vers le bas. Si cela s’est révélé très efficace durant des décennies, ce n’est plus le cas. Même si l’on ne peut pas tout révolutionner d’un coup de baguette magique, adopter de nouvelles approches en termes de communication et de collaboration peut nettement y contribuer.

La nouvelle culture numérique, élément clé

Le type de communication utilisé est fortement lié à la culture de l’organisation, donc des collaborateurs qui la constituent. Communiquer de façon claire et précise sur les changements à venir est un bon moyen de contrer la résistance des équipes face aux mutations de l’entreprise. Pour cela, il faut proposer un environnement de travail où flexibilité, innovation et esprit collaboratif prédominent fait aussi la différence.

Des bonnes pratiques qui sont au cœur du fonctionnement des startups et les aident à fidéliser et attirer les talents. Cela dit, cette agilité va nécessairement de pair avec l’adoption d’outils de collaboration permettant l’alignement et l’innovation. Une récente étude McKinsey révèle que les entreprises qui sont sorties gagnantes de la crise sanitaire, sont celles qui ont adopté le plus rapidement des nouveaux outils numériques. Et que cela va changer leur business model sur le long terme.

Ces nouveaux outils, vecteur de plus de confiance entre managers et managés grâce à la transparence et à l’ouverture, ont aussi un impact direct sur le bien-être au travail et les performances. Tout cela contribue à faciliter et fluidifier les échanges entre les membres d’une équipe pour résoudre les problèmes plus rapidement. Les startups ont très bien intégré cela. C’est pourquoi les entreprises ont tout intérêt à s’en inspirer. En effet, une meilleure gestion du cycle de l’information accroît de facto leur agilité et leurs capacités d’innovation.

Personnalisation des outils et gestion de l’information optimale

Outre l’agilité et la capacité de rapidement se transformer, les deux autres points clés sont la gestion de l’information et la personnalisation des outils.

Commençons par le second. Historiquement, les organisations ont adopté les outils informatiques au fur et à mesure, et le dernier rapport Businesses at work 2022 d’Okta montre qu’en moyenne, chaque entreprise doit gérer 89 applications. Tout cela s’est réalisé dans une logique de solutionner chaque problème, par définition unique et propre à chaque situation, grâce à des outils rigides et standardisés. C’était l’âge d’or de la standardisation. Mais cette approche n’est plus la plus efficace. Désormais il existe des outils de collaboration flexibles et personnalisables. Chaque tâche étant unique, il apparaît normal de pouvoir les traiter avec des outils qui s’adaptent aux caractéristiques de chaque organisation et au problème rencontré. Voilà une réflexion que les entreprises et les équipes devraient se poser à propos du meilleur environnement de travail à proposer à leurs employés.

Autre point où les startups montrent une nouvelle fois la voie : la gestion de l’information. Conçue en grande partie par des ingénieurs et des développeurs, ceux-ci ont grandi en connaissant l’importance de la gestion de la donnée. Les startups, dès le début, ont donc adopté des outils capables d’avoir une gestion de l’information personnalisable, facile d’accès et transparente. C’est ce qui leur permet de tirer pleinement profit de toutes les informations collectées, que ce soit de la documentation, l’avancement d’un projet ou la gestion des clients. Encore une fois, voilà un exemple que les autres entreprises devraient suivre.

Les bénéfices

En capitalisant sur des espaces de travail tout-en-un, flexibles et fluidifiant le cycle de l’information, les organisations vont pouvoir en tirer le bénéfice maximum. Des environnements collaboratifs à la fois accessibles, très personnalisables et minimalistes sont sources de gains de temps et de productivité. La facilité d’accès à l’information permet de se concentrer sur son partage à la bonne personne, au bon moment et au bon endroit. La circulation de la connaissance et des documents évolue ainsi au rythme du développement de l’entreprise, de ses projets et des attentes de ses utilisateurs.

S’ajoutent à cela de nombreux bénéfices sur le plan humain. En effet, le renforcement de la collaboration tend à responsabiliser les collaborateurs pour favoriser leur implication et le développement de leur talent respectif. Enfin, l’adoption de ces solutions aide les startups à développer un environnement épanouissant, qui stimule la créativité, l’engagement et le « team spirit ». Des aspects non négligeables à l’heure où les talents restent la clé de leur croissance et un sujet de tension.

Finalement, les startups réussissent parce qu’elles s’équipent de solutions évolutives impliquant les utilisateurs finaux et adaptables selon leurs besoins comme ceux de l’entreprise. La 10ème édition du baromètre de la performance économique et sociale des startups du numérique en France (EY) nous enseigne entre autres que la pandémie a changé les pratiques de travail à distance dont la fréquence est devenue régulière pour 33% des startups et personnalisée pour 36%.

Pour réussir, les startups capitalisent sur une communication plus fluide et transparente mais aussi sur des approches innovantes et des environnements de travail bénéficiant d’outils personnalisables et parfaitement adaptés à un contexte économique changeant. Les grandes entreprises doivent s’inspirer des startups pour gagner en agilité et en flexibilité afin d’innover plus rapidement et devenir plus résilientes.