Seize années après être devenu l’un des premiers grands investisseurs de l’entreprise fondée par Mark Zuckerberg, Peter thiel, un entrepreneur américain et néo-zélandais d’origine allemande connu comme le loup blanc dans la Silicon Valley, quitte le navire. Dans un communiqué de presse, le patron de Meta commente et explique que « nous avons toujours su qu’à un moment donné, il consacrerait son temps à autre chose ».

Peter Thiel se lance en politique ?

C’est un grand événement dans le monde de la tech. Peter Thiel a conseillé Mark Zuckerberg dès les premiers jours de Facebook. Il a rejoint le conseil d’administration de la société en 2005 après avoir investi 500 000 dollars dans une entreprise qui n’en était qu’à ses débuts. Considéré comme un mentor par Zuckerberg, il siégeait au conseil d’administration du géant américain pour peser dans les grandes décisions du réseau social. Officiellement, il n’y aurait pas de lien avec la récente chute des actions du groupe. Selon le New York Times, l’entrepreneur pourrait se consacrer aux prochaines élections de mi-mandat en novembre 2022, afin de soutenir les candidats qui partagent les mêmes idées que l’ancien président, Donald Trump.

Pour le patron de Facebook (devenu Meta), Peter Thiel était « un membre précieux du conseil d’administration. Je suis profondément reconnaissant pour tout ce qu’il a fait pour notre entreprise. Il a cru en nous dès le début. Il m’a aussi enseigné énormément de leçons sur les affaires, l’économie et le monde. Peter est vraiment un penseur original à qui vous pouvez soumettre vos problèmes les plus difficiles et obtenir des suggestions pertinentes ». De son côté, Peter Thiel estime que Zuckerberg est devenu « l’un des grands entrepreneurs de notre temps ». Les deux hommes ne sont donc vraisemblablement pas fâchés.

Un fervent défenseur de Donald Trump chez Facebook

Peter Thiel était aussi l’un des membres les plus controversés du conseil d’administration de Meta. Quelques mots sur son parcours : après avoir co-fondé PayPal, il a créé Palantir Technologies, une société d’analyse de données critiquée pour passer de nombreux contrats avec de nombreuses agences gouvernementales. Parallèlement, Thiel est devenu l’un des plus grands investisseurs américains de la Silicon Valley avec Founders Fund, sa société de capital-risque. Il a également investi dans la startup du fondateur d’Oculus, Palmer Luckey.

Le sujet le plus sensible pour Zuckerberg était le soutien de Thiel à Donald Trump. Il était présent à un dîner de la Maison Blanche en 2019 lorsque Zuckerberg aurait « conclu un accord avec l’équipe du président », pour ne plus « surveiller » les publications du président de l’époque. Cette position a longtemps remis en question la position de Thiel au sein du conseil d’administration de Meta. En 2016, le patron de Facebook a défendu Thiel devant les employés du groupe en déclarant que « c’était une question de diversité et de défense des droits des personnes ayant des points de vue différents ».