Tesla vient d’annoncer que son test consistant à ouvrir ses stations de charge à d’autres véhicules électriques allait s’étendre à la Norvège et à la France. Dès à présent, il est donc possible de charger son véhicule électrique d’une autre marque que Tesla dans les Superchargeurs. Bien sûr, les conducteurs de véhicules Tesla peuvent continuer d’utiliser ces stations à leur guise.
Tesla propose des prix attractifs par rapport aux concurrents
Au mois de novembre dernier, la firme d’Elon Musk expliquait qu’elle ouvrait dix de ses stations de charge aux autres véhicules pour un test pilote aux Pays-Bas. C’est ce même essai qui est désormais étendu à près d’une quarantaine de Superchargeurs situés en Norvège et en France. Afin de recharger son véhicule dans une station Tesla, il suffit simplement de télécharger l’application de l’entreprise (version 4.2.3 ou supérieure), de créer un compte et d’ensuite sélectionner l’option spécifique aux conducteurs d’autres véhicules que Tesla pour trouver un Superchargeur adéquat. Il faut par ailleurs que la voiture soit munie d’une prise CSS.
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« La tarification pour les conducteurs non-Tesla reflète les coûts supplémentaires encourus pour prendre en charge la recharge d’une large gamme de véhicules et les ajustements de nos sites pour accueillir ces véhicules. Les tarifs varient selon les sites et vous pouvez consulter les prix de la recharge dans l’application Tesla. Le prix de la recharge par kWh peut être réduit grâce à une adhésion », explique l’entreprise dans son communiqué. Selon le média spécialisé InsideEVs, les prix proposés par Tesla sont très attractifs et sont plus bas que dans la plupart des autres réseaux.
Le constructeur a ouvert ses premières stations de charge en 2012, il en possède désormais plus de 30 000 à travers le monde. « Nous commençons par un nombre restreint de sites afin de pouvoir évaluer l’expérience, surveiller la congestion et évaluer les réactions avant de nous étendre. Les futurs sites ne seront ouverts aux véhicules non-Tesla que si la capacité est disponible », explique-t-il.
Tesla possède désormais plus de 30 000 Superchargeurs à travers le monde. Photographie : Trac Vu / Unsplash
L’Europe avant les États-Unis
Logiquement, l’ouverture des Superchargeurs aux autres véhicules devrait par la suite s’étendre au reste de l’Europe. Pour ce qui est des États-Unis, la tâche s’avère plus compliquée car la majorité des stations de charge situées dans le pays utilisent la prise spécifique de Tesla, et non le standard CSS. La firme devrait néanmoins remédier à cela : l’utilisation d’une station par plus d’un constructeur est en effet un critère obligatoire pour pouvoir bénéficier des 7,5 milliards de dollars de subventions que le gouvernement a prévu pour booster le secteur des véhicules électriques.
« Plus de clients utilisant le réseau Superchargeur permet une expansion plus rapide. Notre objectif est d’apprendre et d’itérer rapidement, tout en continuant à développer agressivement le réseau, afin de pouvoir accueillir les conducteurs Tesla et non Tesla dans tous les Superchargeurs du monde », écrit Tesla.
Tesla a son épingle à tirer du jeu
En tant que spécialiste des véhicules électriques, l’entreprise veut jouer un rôle essentiel dans le développement du secteur, qui représente l’un des plus grands changements jamais connu par l’industrie automobile. Dans quelques années, les véhicules électriques seront la norme, et cela est d’ores et déjà visible lorsqu’on observe les résultats de Tesla, qui connaît une santé détonante avec quasiment 1 million de véhicules livrés en 2021, un record pour l’entreprise.
De leur côté, les constructeurs historiques ne veulent pas louper le coche et investissent massivement pour réaliser leur transition, c’est notamment le cas de General Motors ou encore de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, qui ont chacun fait d’importantes annonces allant dans ce sens récemment.