Le 27 janvier 2022, l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi a dévoilé le plan Alliance 2030. Une feuille de route dans laquelle les trois constructeurs s’engagent à fabriquer 35 nouveaux véhicules électriques d’ici 2030. Ils promettent également 25 millions de véhicules connectés en 2026 et 10 millions de véhicules équipés de systèmes de conduite autonome sur les routes.

L’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi frappe fort

Il y a quelques jours, Luca de Meo, l’actuel PDG de Renault, avait déclaré que le constructeur visait 100% de véhicules électriques d’ici 2030. Le plan Alliance 2030 était donc très attendu. L’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi s’engage donc à proposer 35 nouveaux véhicules électriques à cette même date.

Pour atteindre cet objectif, le groupe prévoit de développer cinq nouvelles plateformes communes à toutes les marques. Nissan a même déjà présenté son premier véhicule basé sur l’une de ces plateformes : un véhicule compact, entièrement électrique, qui sera vendu en Europe pour remplacer la Micra.

L’Alliance va donc se concentrer dans les prochaines années sur les véhicules électriques et sur la mobilité intelligente et connectée. La stratégie est claire pour l’Alliance : travailler main dans la main et développer des points communs entre les véhicules du groupe, « grâce à un système de différenciation qui permet la mise en commun des plateformes, des usines de production et des moteurs ».

Les futurs Nissan Qashqai et X-Trail, Mitsubishi Outlander, Renault Austral et un prochain SUV sept places seront par exemple tous basés sur la même plateforme.

Le mot d’ordre : la mise en commun des compétences

Parmi les cinq plateformes, on découvre la CMF-AEV, la plus abordable, qui sert de base au modèle économique Dacia Spring de Renault. La plateforme KEI-EV pour les véhicules électriques ultra-compacts. La plateforme LCV pour les véhicules utilitaires comme le Renault Kangoo et le Nissan Town Star.

La plateforme CMF-EV, actuellement utilisée par l’Alliance pour les crossovers comme le Nissan Ariya et la Renault Megane E-Tech. Enfin, la plateforme CMF-BEV sera la plus utilisée. Elle servira de base à 250 000 véhicules par an sous les marques Renault, Nissan et Alpine, dont la Renault R5 et le prochain véhicule de Nissan destiné à remplacer la Micra.

L’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi a également déclaré qu’elle utiliserait une stratégie commune en matière de batteries, visant une capacité de production de 220 GWh d’ici 2030. L’idée est de réduire le coût des batteries de 50% en 2026 et de 65% en 2028. Du fait de son expertise approfondie et de son expérience unique en tant que « pionnier de la technologie des batteries », Nissan est en charge du développement d’une nouvelle génération de batteries, entièrement solides. Elles devraient voir le jour en 2028.

Du côté de la mobilité intelligente, l’Alliance a également fait de belles annonces. Les trois constructeurs prévoient de mettre 25 millions de véhicules connectés sur les routes d’ici 2026. Les véhicules équipés de ce système pourraient faire des mises à jour régulières, comme c’est actuellement le cas pour les propriétaires des véhicules Tesla. L’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi a également déclaré qu’elle sera le « premier équipementier mondial à introduire l’écosystème Google dans ses voitures ».