Après plusieurs mois de tests, Google annonce qu’il abandonne son projet FLoC (Federated Learning of Cohorts) qui devait initialement être une alternative aux cookies tiers. La firme de Mountain View dévoile sa nouvelle proposition : Topics.

Topics remplace FLoC pour le ciblage publicitaire

Avec Topics, Google veut remplacer le ciblage individuel par un ciblage de groupe. Pour cela, l’outil s’appuie sur une technique « d’apprentissage fédéré par cohortes d’audience ». Le projet FLoC était de plus en plus controversé. Les médias et les experts s’interrogeaient sur le véritable respect de la confidentialité des données des utilisateurs. Finalement, Google préfère jeter l’éponge et proposer une nouvelle méthode de ciblage publicitaire basée sur les centres d’intérêt de ses utilisateurs.

Topics va permettre aux annonceurs de pousser des publicités à un groupe d’internautes dont le centre d’intérêt a été identifié. Pour déterminer vos centres d’intérêt, Google classe les sites que vous visitez en fonction de 300 thèmes. Pour les sites non classés, un algorithme prend le relais pour identifier le thème sur la base du nom du domaine. Une fois ce travail effectué, Google classe les utilisateurs dans des grands groupes.

Les données des utilisateurs restent confidentielles

Toute la difficulté pour Google est de réussir à proposer une solution publicitaire efficace, tout en respectant la confidentialité des données des utilisateurs. Concrètement, cette nouvelle méthode permet d’analyser l’historique de navigation des internautes, sans pour autant révéler à des tiers, ni même à Google, les sites visités. L’outil est capable d’identifier des thèmes, comme le « sport », les « voyages », ou les « animaux », uniquement grâce à l’historique de navigation.

Les centres d’intérêt sont conservés en mémoire durant trois semaines par Google, avant d’être supprimés. Cela signifie que si vous visitez régulièrement des sites web sur le sujet des « nouvelles technologies », Google pourrait vous pousser des publicités en lien avec ce centre d’intérêt. C’est aussi simple que cela. Selon Google, les sujets sont sélectionnés avec minutie et « n’incluront pas de données potentiellement sensibles, comme l’orientation sexuelle ou l’appartenance ethnique ».

Des tests seront déployés sur Chrome d’ici quelques jours. Comme pour FLoC, cette méthode n’est peut-être pas définitive. Google prend le temps de trouver la bonne formule pour être aligné avec les nouvelles législations mondiales. Le géant américain précise que les prochaines étapes dépendront des résultats des tests et des retours de la communauté. La fin des cookies tiers étant prévue pour 2023, Google sait que cette année 2022 sera décisive pour la suite.