L’obstination de Didi à s’introduire en Bourse à New York, fin juin 2021, contre la volonté de la Chine avait incité les autorités a publié un nouveau règlement, imposant un examen de cybersécurité avant toute IPO à l’étranger pour les plateformes dotées de plus d’un million d’utilisateurs. La version finale du règlement, publiée le 11 janvier, semble exclure Hong Kong de la mesure.

Hong Kong, le refuge

Un vrai doute existe sur cette question. En novembre, l’un des projets de réglementation de l’Administration du cyberespace de Chine (CAC), qui doit organiser l’examen incluait les « entités de traitement de données cherchant à être coté à Hong Kong qui influencera où pourrait influencer la sécurité nationale ».

La version publiée mardi semble plutôt privilégier la notion « un pays, deux systèmes », plus ou moins en vigueur lorsqu’il est question de la relation Hong Kong, Chine. Selon un blog chinois rassemblant avocats et experts en cybersécurité mentionnée par le média hongkongais South China Morning Post, « la politique est maintenant claire ; le document ne proposait que des exigences pour les introductions en Bourse sur les marchés étrangers, sans mentionner Hong Kong ».

Une bonne nouvelle pour les entreprises chinoises. La crainte d’un sort à la Didi est dans tous les esprits. La China Securities Regulatory Commission (CSRC), le régulateur des valeurs mobilières, a tenté de rassurer les investisseurs sur l’avenir des introductions en Bourse des entreprises chinoises à l’étranger, sans grand succès. Aussi Hong Kong s’est imposé comme un refuge.

Les atermoiements réglementaires de Pékin autour des introductions en Bourse à l’étranger ont alimenté beaucoup de craintes auprès des investisseurs. Doutes manifestes à l’observation des cours des entreprises chinoises.

Enfin un peu de stabilité réglementaire en Chine ?

La version finale du texte sur l’examen de cybersécurité a été validée par le Conseil d’État de la Chine et soutenue par 13 ministères dont celui de l’industrie et des technologies de l’information et le CAC. L’administration supervise la procédure, qui est elle-même mené par la China Cybersecurity Review Technology and Certification Centre est affilié à l’autorité antitrust State Administration for Market Régulation (SAMR).

Les entreprises chinoises avec plus d’un million d’utilisateurs auront désormais plus de visibilité sur ce qui les attend avant de débarquer, au hasard, à New York. Cela pourrait apaiser la situation boursière des sociétés, si bien sûr, d’autres textes ne viennent pas s’y ajouter