Instagram n’en finit plus de continuer sa mue. L’entreprise souhaite concurrencer TikTok et YouTube sur le format de la vidéo pour devenir le réseau numéro 1 du divertissement. Adam Mosseri, le PDG du réseau social, a exposé ses ambitions pour 2022 en vidéo, bien sûr.

Instagram sur les plates-bandes de TikTok et YouTube

Dans un bref message de fin d’année, Adam Mosseri a offert un aperçu de ce qui attend la plateforme pour 2022, « Nous allons devoir repenser à ce qu’est Instagram parce que le monde change rapidement et nous allons devoir changer avec lui », a-t-il déclaré.

Cette annonce, loin d’être la première du genre cette année, entre dans la stratégie du réseau social visant à concurrencer d’autres plateformes, TikTok pour les vidéos courtes et YouTube pour les formats plus longs. L’objectif d’Instagram est de s’imposer comme le réseau numéro 1 du divertissement.

La société espère doubler le nombre de vidéos qui transite sur sa plateforme dès l’année prochaine. Instagram indiquait à ce sujet en juillet dernier, « Nous ne sommes plus une app de partage de photos, ou une app de partage de photos carrées […] La première raison pour laquelle les gens disent utiliser Instagram est pour être divertis ».

Instagram avait tué la marque IGTV il y a deux mois afin de ramener les vidéos longues dans le flux principal. Le réseau souhaite consolider tous ses produits vidéo autour de Reels et continuer à développer ce produit. Les utilisateurs doivent passer par Reels pour regarder une vidéo complète. Pour ce faire, l’entreprise a indiqué vouloir introduire davantage d’outils de monétisation pour pousser les créateurs à proposer toujours plus de contenus originaux.

La plateforme va continuer à tester toujours plus de recommandations dans les fils d’actualité des utilisateurs, expérimenter plus de formats vidéo en plein écran et immersifs, investir fortement dans l’e-commerce et regarde du côté de la vidéo « mobile first ».

Les suites des Facebook Files

D’autres annonces ont été faites autour de l’avenir d’Instagram. La messagerie connaîtra des améliorations non détaillées. La transparence et le contrôle des contenus malveillants, deux grands sujets polémiques pour les réseaux sociaux, seront également un point d’attention majeure pour la plateforme. Instagram doublera ses efforts sur le contrôle des contenus avec un renforcement des contrôles parentaux.

On apprenait, par exemple, le mois dernier qu’une nouvelle fonctionnalité permettra de nommer un modérateur lors de la diffusion d’un live. Les utilisateurs auront la main sur plus de paramètres pour améliorer leur expérience. Il sera ainsi possible de mieux filtrer le contenu sensible, masquer le nombre de likes et les mots cachés dans les messages directs.

Instagram souhaite faire taire les critiques qui pleuvent sur elle. Des rapports basés sur des documents partagés par la lanceuse d’alerte Frances Haugen ont montré que le groupe Meta était conscient de l’impact néfaste d’Instagram sur la santé mentale des adolescents, mais qu’elle n’avait rien fait pour améliorer la situation.

Avec ses annonces, Meta montre qu’il agit. Au début du mois, Mosseri a déclaré au Sénat qu’Instagram offrirait « un accès significatif aux données afin que des chercheurs tiers puissent concevoir leurs propres études et tirer leurs propres conclusions sur les effets du bien-être des jeunes ». Un engagement de transparence à suivre.