Andrew Bosworth, futur directeur de la technologie de Meta, maison mère de Facebook, a publié une note interne sur la blockchain le 21 décembre. Selon le New York Times, qui en a pris connaissance, le responsable de l’entreprise explique « Mon orientation générale est de cibler une compatibilité profonde avec la blockchain ».

Web3 mode ou réalité ?

Au cours d’un bref échange en début de semaine sur Twitter, Elon Musk, PDG de Tesla et SpaceX et Jack Dorsey co-fondateur du réseau social et PDG d’une entreprise de Bitcoin, se sont gentiment moqués du « web3 ». Étonnant, les deux étant particulièrement intéressés par la technologie blockchain.

Censé succéder au web 2.0, celui où chacun peut s’exprimer librement sur les réseaux, tout en étant prisonniers de quelques plateformes, web3, basé sur la blockchain, permettrait d’amorcer un retour vers un internet décentralisé, plus libre.

Elon Musk a affiché son scepticisme en demandant où il se trouvait actuellement, Jack Dorsey lui a répondu « quelque part entre a et z ». Une allusion à Marc Andreessen, propriétaire du fond de capital-risque A16z, très actif sur les technologies du web3 et accessoirement membre du conseil d’administration de Meta.

Ce dernier sera probablement ravi de constater qu’Andrew Bosworth se montre plus optimiste que les deux hommes sur cette perspective. S’il reste prudent sur l’utilisation de la Blockchain par Meta, il ouvre une porte.

Dans la note, le New York Times rapporte qu’il est écrit à propos de la blockchain « Il n’y a pas encore beaucoup d’endroits où je m’attends à ce que nous en dépendions exclusivement, mais si nous voyons une opportunité de travailler conjointement avec des entrepreneurs dans l’espace web3, je m’attends à ce que cela vaille la peine ».

Facebook s’est déjà intéressé à l’univers de la blockchain, plus que d’autres plateformes iconiques du web 2.0, en développement sa propre cryptomonnaie, Diem. Un projet semé d’embûches, mais pour bien d’autres raisons.

Meta plus blockchain égale métavers ?

Andrew Bosworth est connu jusqu’ici pour avoir travaillé dans le domaine de la réalité augmentée et virtuelle. Sa nomination en 2022 comme directeur de la technologie de Meta en 2022 est cohérente avec le pari Métavers de l’entreprise.

Dans ce monde fantasmé par Mark Zuckerberg et ses hauts cadres, monnaies numériques ou autre jeton non fongible auraient toute leur place. Il s’agit ici d’un futur encore lointain et la note d’Andrew Bosworth n’est, pour le moment, qu’une « orientation générale » prudente.