Uber Eats se lance dans la livraison autonome, en tout cas à l’essai, selon un communiqué du 16 décembre. Pour mener à bien cette expérimentation, un partenariat a été noué avec Motional, une co-entreprise créée par Hyundai et Aptiv. Uber a vendu sa branche de conduite autonome, Advanced Technologies Group à Aurora, en décembre 2020.

Peu de détail sur l’essai

Uber et Motional ont été avares en détail sur ce test prévu pour 2022, sans plus de précision. Elle sera menée à Santa Monica, en Californie, où se trouve un certain nombre de bureaux de Motional. Tous les restaurants de la ville ne seront évidemment pas concernés. Leur nombre n’a pas été indiqué, pas plus que le nombre de véhicules ou les conditions de circulation.

Le modèle utilisé pour livrer les commandes Uber Eats sera un Robotaxi électrique Hyundai IONIQ 5 de Motional, adapté à la livraison. Ce dernier précise qu’il s’agit d’un véhicule autonome de catégorie 4. Selon la norme adoptée par l’industrie, à ce niveau d’autonomie le véhicule ne nécessite pas d’intervention humaine. Un opérateur sera néanmoins présent en cas de problème.

Les dirigeants des deux entreprises se sont congratulés avec les formules de rigueur pour un tel partenariat. Karl Lagnemma, président et PDG de Motional, y voit « de nombreuses opportunités à long terme » avec Uber. Le responsable d’Uber Eats en Amérique du Nord, Sarfraz Maredia, note une réponse aux attentes de ses clients et partenaires commerciaux, « commodité, fiabilité et innovation ».

Un monde sans chauffeur ni livreur, le rêve Uber

Pour Uber la conduite autonome apparaît comme une porte de sortie idéale pour contourner un mouvement mondial de réglementation sur le statut de ses chauffeurs et livreurs. En Californie l’entreprise bataille pour que ces derniers n’obtiennent pas le statut de salarié. C’est également le cas au Royaume-Uni, en Italie, en Belgique et bientôt au niveau de l’Union européenne. Sans chauffeur ni livreur, plus de problèmes, espère probablement l’entreprise.