Quelques mois après la publication d’une étude montrant que les logiciels open source ont un impact positif sur l’économie, la compétitivité et l’innovation au sein de l’Union européenne, la Commission adopte un nouveau règlement pour favoriser l’open source.

Favoriser l’open source pour stimuler l’innovation

L’étude en question avait notamment montré que le futur de l’industrie européenne dépend en grande partie du développement des technologies libres. Le nouveau règlement de la Commission européenne est donc le fruit de ces recherches, qui ont permis de montrer que sans les logiciels open source nous ne pourrions probablement pas atteindre nos objectifs en termes de transformation environnementale et de transformation numérique au niveau européen.

Selon le commissaire au budget et à l’administration, Johannes Hahn, « l’open source offre de grands avantages dans un domaine où l’Union européenne peut jouer un rôle de premier plan. Les nouvelles règles renforceront la transparence et aideront la Commission, ainsi que les citoyens, les entreprises et les services publics de toute l’Europe, à tirer parti du développement des logiciels open source ». Ce nouveau règlement doit permettre aux entreprises de l’Union européenne de gagner en valeur et de stimuler l’innovation.

La Commission met ses logiciels libres à disposition

Pour montrer l’exemple, la Commission publie eSignature : un ensemble de normes, d’outils et de services gratuits qui aident les administrations publiques et les entreprises à accélérer la création et la vérification des signatures électroniques qui sont légalement valables dans tous les États membres de l’Union. Tous les logiciels libres de la Commission européenne sont par ailleurs disponibles au grand public. Avant sa diffusion, la Commission précise que chaque logiciel open source sera vérifié pour éviter les risques liés à la sécurité ou à la confidentialité des données.

Un règlement qui s’inscrit dans le dispositif « Think Open ». Un plan proposé par l’Union européenne pour « encourager et exploiter le pouvoir de transformation, d’innovation et de collaboration de l’open source, de ses principes et de ses pratiques de développement ». Grâce à l’adoption du règlement, de nombreuses actions seront facilitées et améliorées. Par exemple, la diffusion de logiciels sous licence libre ne nécessitera plus de décision de la Commission.

Derrière cette décision, c’est la stratégie numérique de l’Union qui est en jeu. L’idée est de mettre la transformation numérique au service des citoyens et des entreprises, tout en contribuant à la réalisation d’un objectif commun : une Europe neutre en carbone d’ici à 2050. En quelques années, Ursula von der Leyen a fait du numérique une priorité de la Commission.