Alors que le développement de la fusée Starship connaît quelques difficultés, Elon Musk a annoncé que la construction d’un pas de tir spécialement dédié à ce vaisseau avait débuté au Kennedy Space Center, situé au Cap Canaveral en Floride.

Des plans colossaux sur le long terme pour Starship

« La construction de la plateforme de lancement orbital de Starship au Cap a commencé », a écrit le milliardaire sur Twitter. Le lendemain, il partageait également une image représentant deux pas de tir l’un à côté de l’autre, accompagnée de ces mots : « Nous allons bientôt les rendre réels ».

Comme le rappelle CNBC, à la fin 2019, l’entreprise a commencé des travaux sur un pas de tir spécifique à Starship sur le terrain du complexe de lancement 39A du Centre spatial Kennedy de la NASA, que SpaceX loue à l’agence pour lancer ses fusées Falcon 9 et Falcon Heavy. Néanmoins, le site est resté dormant depuis que du béton y a été coulé. Ce site de lancement est notamment celui qui a été utilisé pour les lancements des missions Apollo, mais également pour les navettes spatiales.

« Si vous regardez l’histoire du pas de tir, cela correspond probablement à la façon dont il était censé être utilisé. Pour nous, c’est vraiment une sorte de réaffirmation du processus de réflexion qui a conduit à la construction de cette rampe de lancement », a ainsi déclaré Tom Engler, directeur de la planification et du développement au Centre spatial Kennedy.

À terme, l’ambition de SpaceX est en effet que Starship, son futur lanceur super lourd, soit utilisé comme un moyen de transport entre la Terre et la Lune et, éventuellement, entre la Terre et Mars. Pour cela, Elon Musk veut disposer de différents sites de lancement un peu partout dans le monde, et son entreprise est d’ores et déjà en train de construire des « ports spatiaux » au large du Texas en transformant des plateformes pétrolières.

SpaceX touchée par des contretemps

Pour l’heure toutefois, le développement de Starship connaît plusieurs rebondissements préjudiciables à SpaceX, la firme étant parvenue à opérer un seul vol en haute altitude de son prototype sans que celui-ci ne s’achève en explosion. Si un test orbital était prévu cette année, avec notamment Starship propulsée par le lanceur Super Heavy, celui-ci est reporté au début de l’année 2022.

Elon Musk espère au moins une douzaine de vols d’essai de Starship l’année prochaine, notamment pour solutionner les problèmes liés aux moteurs Raptor qui équipent la fusée. En novembre dernier, le PDG craignait « un risque majeur de faillite » si la société ne faisait pas voler régulièrement ses fusées Starship.

Pour rappel, Starship a été choisie par la NASA pour être l’alunisseur du programme Artemis, qui fera retourner les Américains sur la Lune dans la décennie.