Afin de savoir si la plateforme de vente en ligne Vinted est conforme au Règlement général de protection des données (RGPD), la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), avec ses équivalents polonais et lituaniens, a constitué un groupe de travail dans le cadre du Comité européen de la protection des données (CEPD).

Vérifier si les agissements de Vinted sont conformes au RGPD

En se rapprochant et en constituant un groupe de travail spécifique à ce dossier, les trois autorités européennes facilitent la mise en place d’actions coordonnées. L’entreprise Vinted est à l’origine d’un grand nombre de plaintes d’utilisateurs en matière de protections de données. Puisqu’elle est basée à Vilnius, en Lituanie, c’est la CNIL lituanienne qui est le chef de file de cette enquête.

Dans un communiqué conjoint, les trois régulateurs de la protection de données affirment qu’ils « se concentreront en particulier sur le fonctionnement du site web, qui exige l’envoi d’une copie numérisée de la carte d’identité afin de débloquer le montant des transactions effectuées sur le compte d’un utilisateur ». De plus, ils s’intéresseront à la base légale associée à ce dispositif, sur la procédure et les critères pour bloquer un compte ainsi que sur les durées de conservation des données.

Vinted tente de calmer le jeu

Un porte-parole de Vinted a déjà communiqué sur la collaboration totale de l’entreprise avec le groupe de travail : « Vinted se mobilise au quotidien pour proposer une plateforme simple d’utilisation, fiable et transparente à tous ceux qui souhaitent acheter et vendre des vêtements de seconde main entre eux. Dans ce cadre, nous nous engageons à préserver la vie privée de nos utilisateurs et à protéger leurs données personnelles. Dans l’attente d’une communication formelle de la part du groupe de travail, nous tenons à affirmer notre volonté de collaborer pleinement avec les autorités compétentes, comme nous l’avons déjà fait avec l’autorité lituanienne de protection des données par le passé. »

En mai, l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir accusait Vinted de « pratique commerciale trompeuse ». Selon elle, la plateforme de vente en ligne facturait une commission dite optionnelle et dont le montant n’apparaissait qu’au moment de payer.

https://twitter.com/UFCquechoisir/status/1394537065799372802?s=20

Ce n’est donc pas la première fois que Vinted est accusé d’être à l’origine de pratiques litigieuses.