Tandis qu’en Suède, le minage de bitcoin consomme autant d’électricité que 200 000 foyers, le pays appelle à arrêter le minage des cryptomonnaies consommant trop d’énergie, comme le Bitcoin. Les autorités suédoises craignent que l’accord de Paris signé lors de la COP 21 en 2016 ne soit pas atteint si les pays de l’Union européenne continuent dans cette voie.

Une lettre ouverte à destination de l’Union européenne pour dénoncer la consommation énergétique du minage

Alors que les cryptomonnaies se démocratisent, à l’image de l’Ethereum, le minage fait grimper la consommation énergétique partout dans le monde. Tout comme la Chine qui a banni le Bitcoin, la Suède souhaite également prendre cette direction, convaincue que l’exploitation à grande échelle du Bitcoin est très nuisible pour l’environnement. La consommation d’énergie liée au bitcoin en Suède à plus que tripler entre les seuls mois d’avril et d’août de cette année.

Erik Thedéen, directeur de l’agence de supervision financière suédoise, et Björn Risinger, directeur de l’agence de protection de l’environnement de la Suède, ont adressé une lettre ouverte à l’Union européenne. Les deux officiels Suédois alertent sur l’impact lourd que le minage de cryptomonnaies a sur leur pays.

Pour les deux agences suédoises, leur tolérance a atteint ses limites, à l’heure où les pays doivent réduire au maximum leur consommation d’énergie, afin d’éviter les scénarios de changement climatique les plus dangereux. Par conséquent, Erik Thedéen et Björn Risinger appellent l’Union européenne à bannir les formes de minage les plus énergivores.

Le système de validation par preuve de travail pointé par les autorités suédoises

Le processus de minage considéré comme très énergivore par les deux directeurs est celui de la « preuve de travail », procédé sur lequel repose le bitcoin. Bien qu’il offre un bon degré de sécurité et de décentralisation, il consomme énormément d’énergie. Plus le nombre de mineurs exploitant cette technique est grand, plus ils doivent faire exécuter à leurs machines des calculs complexes pour miner les cryptomonnaies et valider leur transaction.

Si la Suède est choisie afin de miner des cryptomonnaies, tout comme d’autres pays nordiques, c’est parce que l’électricité y est peu chère. Les deux directeurs affirment que « 900 bitcoins sont minés chaque jour en Suède alors que l’énergie nécessaire pour miner un seul d’entre eux permettrait à une voiture électrique de taille moyenne de faire 44 fois le tour du monde. »

Les autorités suédoises ont donc fait passer leur message à l’Union européenne. Pour l’instant, aucun pays n’a exprimé d’avis sur cette lettre ouverte.