En octobre 2021, trois départements français (la Somme, la Loire-Atlantique et la Haute-Garonne) ont été choisis comme départements pilotes pour le déploiement du futur carnet de santé numérique. Dans son communiqué, l’Assurance Maladie considère cette première expérimentation comme une vraie réussite.

Une première expérimentation du carnet de santé numérique

Ce dispositif piloté par le ministère des Solidarités et de la Santé et par l’Assurance Maladie permet aux utilisateurs de gérer ses données de santé comme ses ordonnances ou ses résultats d’examens. Il est aussi possible en un clic de les partager avec les professionnels de santé choisis.

Carnet de santé numérique

Voici à quoi ressemble le carnet de santé numérique proposé par l’Assurance Maladie sous le nom de Mon Espace Santé. Capture d’écran : l’Assurance Maladie.

Si pour l’instant, les fonctionnalités sont réduites, l’Assurance Maladie précise que son outil va « s’enrichir progressivement dans les prochains mois avec de nouvelles fonctionnalités, comme l’alimentation directe des résultats d’examens et des soins réalisés en ville et à l’hôpital, de nouveaux services numériques de prévention, de prise de rendez-vous, de télémédecine, dans le cadre d’un catalogue d’applications intégré à Mon espace santé. »

À l’heure actuelle, 3,3 millions de personnes possèdent un profil leur permettant d’avoir accès à leur carnet de santé numérique. Seuls 0,7 % des usagers n’ont pas ouvert de compte en ligne. Sur cette base de millions d’utilisateurs, seuls 160 000 usagers utilisent réellement leur espace, pour une durée moyenne d’utilisation de dix minutes.

Un dispositif qui sera lancé au niveau national dès 2022

Grâce à cette expérimentation, l’Assurance Maladie a pu tester le fonctionnement de son outil et sa complémentarité avec les logiciels des professionnels de santé. En parallèle, un plan de financement a été mis en place pour mettre à jour ces logiciels afin qu’ils puissent envoyer tout document médical à leurs patients via le carnet de santé numérique.

C’est à Santeos, filiale de Wordline ainsi qu’à Atos qu’a été confiée la lourde tâche d’héberger l’ensemble des données de santé des utilisateurs avec sécurité. L’Assurance Maladie a sans doute fait le choix d’opter pour des hébergeurs français en lien avec le choix de Cédric O de faire basculer le Health Data Hub, de Microsoft vers un hébergeur français.

Selon un sondage réalisé par France Assos Santé auprès de 1 500 personnes, 3 personnes sur 4 seraient favorables à la création automatique de leur carnet de santé numérique. À partir de 2022, les 98 autres départements français auront la possibilité d’accéder à Mon espace santé.